25 ans de croisières exploration : Entre expéditions scientifiques et grandes croisières, la genèse d’un projet.

Les croisières expéditions polaires sont nées en France de l’idée de Christian Kempf, qui voulait lier la découverte du Grand Nord et la conservation de l’environnement en faisant des touristes les meilleurs ambassadeurs de la protection de cette nature encore vierge.

Ce dernier avait réalisé 15 expéditions au Spitzberg, Groenland, Canada, avec ses amis naturalistes et scientifiques entre 1973 et 1989.

À partir de 1985, les croisières Paquet l’invitent à réaliser des conférences lors des croisières de luxe au Spitzberg à bord du Mermoz ; puis ce seront beaucoup d’autres compagnies armant de grands paquebots qui s’attacheront ses services. Il découvrira ainsi le monde des croisières et l’ambiance des passerelles de commandement des navires. En même temps, il lance en 1985 les voyages polaires ( avec zodiacs et sous tente ) dans le cadre de Voyages Nature.

Enfin, il organise en 1987 avec l’aide de Paul Emile Victor la première croisière francophone en Antarctique à bord du bateau polaire argentin Bahia Paraiso.

Christian Kempf accumulera ainsi l’expérience indispensable pour lancer en 1990 la première croisière expédition arctique à bord d’un brise glaces francais, le Cariboo. Partant d’Islande, ce voyage, totalement affrété par Christian Kempf, ira sur la côte Est du Groenland, vers le Scoresby Sund et le Fjord de l’Empereur François Joseph, traversera 3 jours et 2 nuits durant 250 km de banquise, avant de rallier le Spitzberg et d’en réaliser le tour ! Et certaines personnes qui participent toujours à nos croisières expédition témoignent…

« Chaque jour, c’était un rêve… »
Bernard Soumier, Dijon

« C’était quelque chose d’énorme à l’époque, une aventure dans les glaces. »
Elisa Chevojon, Vernon

En 1989, Christian Kempf organise les aspects techniques de la croisière de l’Illiria et de l’équipe de Nicolas Hulot en Antarctique, avant de lancer lui-même deux croisières qu’il affrète à bord du Boris Petrov vers l’Antarctique en 1992, avec à bord l’équipe d’Antenne 2 et d’Allain Bougrain Dubourg.

 

Brise Glace Arctique Grands Espaces

Les navires russes

Entre-temps et avec l’ouverture de l’URSS, il fut le premier au monde à saisir l’extraordinaire opportunité que représentait alors la flotte scientifique russe ; cette dernière va fournir plus de 20 ans durant les bateaux de la presque totalité des croisières expéditions polaires.

En 1992, Christian Kempf rencontre V. Baranov, et dans un sauna de la banlieue de Saint- Pétersbourg, et entre oignons et harengs salés s’échafaudent ainsi les plans du premier voyage touristique au Pôle Nord, avec 3 hélicoptères. Le 12 avril le but est atteint, et au retour le « pot » de l’au revoir est pris dans une salle taillée dans un iceberg ! La même année, il organise en France le premier colloque international sur le tourisme en régions polaires : l’élan était donné et les voies tracées.

À partir de cette année, les agences s’engouffrent dans ce créneau, voulant profiter de cette aubaine et de la route tracée par Christian Kempf. Aux USA, au Canada, aux Pays-Bas, et en France aussi, des organisateurs lancent, avec plus ou moins de succès, ces voyages polaires, alors que le pionnier complète sa formation en parcourant le monde comme conférencier ou chef d’expédition en Antarctique sur les grands bateaux de croisières. Il accompagnera quelques croisières, mais c’est en 1998 qu’il lance ses propres initiatives, avec la mise en place de Grands Espaces, qui va être la première organisation à affréter des bateaux totalement francophones, avec une équipe de guides polaires qui fera son succès.

Grands Espaces, une constante évolution

Dès 1999, ce seront deux voyages et affrètements francophones au Groenland, puis 3 au Spitzberg, et ensuite, chaque été 3 à 5 affrètements qui vont nous mener tant vers le Spitzberg que vers les paysages fabuleux de l’Est du Groenland. Nos bateaux sont alors d’anciens navires scientifiques russes de 50 passagers, au confort sommaire (lits superposés, bloc WC souvent hors cabine) mais l’essentiel est à l’extérieur, où ces bateaux savent se faufiler dans les glaces, notre équipe approche les ours et nos passagers sont les premiers à débarquer sur les banquises…

Grâce aux équipements des bateaux et à l’expérience des Commandants russes surtout, chaque voyage est ainsi l’occasion de prospecter un nouveau fjord, de découvrir de nouveaux horizons. Et chaque année aussi, le nombre de passagers devient plus important, grâce à ce qui peut être défini comme un «ADN» de Grands Espaces : francophonie, guides experts universitaires, bateaux de faibles capacités passagers, bon confort – même si le «luxe» est absent et notre éthique : la protection de la nature… sauvetage des vies humaines en mer, les anciens bateaux russes de 50 passagers sont abandonnés à d’autres tâches, et la flotte de bateaux polaires passe à 100-120 passagers, avec des unités en provenance du marché des croisières de luxe, ou réaménagées. Nous choisirons donc pour bateau-amiral l’Ocean Nova avec ses 75 passagers seulement et aussi l’Ortélius (116 passagers, que nous réduisons à 100), car c’est le seul bateau de tourisme à pouvoir casser les glaces. Nous utiliserons de même d’autres bateaux polaires, situés sur d’autres zones, tant le tourisme polaire se développe : le « Ioffe» pour le passage du Nord-Ouest et Thulé, le «Professeur Khromov» en Extrême-Orient russe, et d’autres unités en Antarctique.

Nos voyageurs polaires veulent retrouver une équipe et son ambiance, et c’est pourquoi nos destinations se diversifient aussi avec quelques axes forts autour de nos croisières découvertes en Antarctique, en Afrique australe (croisières safaris), en Amazonie où Grands Espaces entre au capital de la Société Amazon Dream, et aux Galapagos ; par ailleurs, certains circuits sont plébiscités, comme les survols au Kamchatka, nos circuits en Namibie, nos réveillons russes… Très vite ainsi, Grands Espaces va devenir le premier organisateur de croisières expéditions.

Grands Espaces - Histoire

Pour nous, la plus belle des musiques du soir restera toujours le silence des espaces polaires, notre luxe l’expérience et le savoir-faire de notre équipe, nos animateurs les ours ou les manchots, et le spectacle du soir, une sortie en zodiac entre les icebergs colorés par le soleil couchant…

Pour marquer de cette griffe si particulière, Grands Espaces a mis en place en 2012 au Spitzberg et en Norvège, avec deux autres associés, un bateau de 12 passagers seulement, le Polaris 1: un succès qui va amener vers d’autres yachts, dont le Grand Large, lancé en 2017, et la recherche permanente d’unités qui puissent allier exploration et confort.

Grands Espaces a toujours été pionnier, et en 2015 nous avons ainsi lancé des opérations hélicoptère dans l’Est Groenland, pour faire découvrir la calotte glaciaire aux passagers en collaboration avec Greenlandair et la Société des Guides de Haute Montagne de St Gervais-Mont-Blanc. La même année, nous avons développé un centre de formation de guides conférenciers polaires…

En 2020, Christian Kempf associe son expertise polaire à l’architecte naval Marco Coppola, spécialisé en yachts d’exploration, pour réhabiliter l’Explorer, navire aujourd’hui adapté aux hautes mers et glaces. L’Explorer, dernier de la flotte Grands Espaces, constitue donc un yacht polaire d’exception alliant confort, raffinement et efficacité.

EXPLORER VUE DRONE

 

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