Xavier Allard
Arctique
14 septembre
23 septembre 2025
Xavier Allard
Arctique
Benjamin Dy
Destinations Nordiques et Antarctique
Certaines photos photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières en Alaska. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
À notre arrivée à Sitka, la navette, l’équipe de l’Alaskan Dream et Benjamin (guide Grands Espaces) nous attendent à l’aéroport. Les bagages sont chargés et le groupe prend le bus pour se rendre au centre communautaire. Un buffet rapide est servi : des pizzas et quelques chips avant d’embarquer à 15h. Un coup de vent approche et la décision est prise de partir plus tôt. L’équipage veut rejoindre les îles de l’archipel au plus vite pour s’abriter. À bord, nous effectuons l’exercice d’abandon du navire, puis recevons nos cabines. À 18h, un cocktail de bienvenue est servi dans le salon panoramique, suivi du dîner à 19h30. L’Alaskan Dream navigue déjà entre les îles de la forêt nationale de Tongass, sous une magnifique lumière dorée du soir, offrant une ambiance superbe et sereine.
La journée commence sous une pluie torrentielle. Notre arrivée dans le parc National des Glaciers se fait dans les nuages, dans les brumes et la pluie. Cependant, en arrivant sur les glaciers, dans le fond des fjords, la visibilité se lève. Il y a énormément de loutre de mer. Nous observons un front de glace pendant une demi-heure. Un très beau glacier, une veine centrale très bleue, et beaucoup de vêlages. Un glacier très actif. Nous repartons ensuite vers le sud, en longeant les côtes et nous scrutons les zones intertidales pour trouver des ours. Environ une heure après, nous trouvons un ours brun dans une rivière et prospecte le littoral. Nous faisons cette observation à une centaine de mètres. Il y a également des dizaines de loutres de mer.

Nous observons deux autres ours, une demi-heure plus loin, très loin dans le fond d’une baie. Mais nous passons notre chemin, car il n’y a pas la profondeur d’eau nécessaire pour les approcher. Nous continuons notre prospection. Les averses succèdent aux éclaircies. En tout début d’après-midi, nous arrivons sur des colonies d’otaries de Steller. Des centaines sont présentes sur ces petites îles et ces rivages rocheux. Des Goélands, mouettes tridactyles et Guillemots communs viennent également peupler la surface des eaux. Là encore, des dizaines et des dizaines de loutres de mer sont présentes entre les rochers. Très très belles observations et le temps se lève.
La visibilité devient soudainement excellente. Après cette observation, nous nous dirigeons vers une petite baie où nous posons l’encre. Le Zodiac est mis à l’eau et nous allons prospecter une plage, la zone intertidale entre deux îles et rentrons un petit peu dans la forêt primaire impénétrable. Les lumières se lèvent, les montagnes sont superbes. Nous revenons à bord et la pluie se remet à tomber. Nous sommes passés entre les gouttes. Nous avons emprunté à travers ces chemins littoraux le passage des ours pour nous frayer un chemin dans la végétation. Le dîner est servi puis nous allons nous coucher rapidement. Demain, une autre journée nous attend sur la forêt nationale de Tongass.
Nous nous réveillons sous une petite pluie et prenons la direction du Centre d’interprétation du parc National des Glaciers. Nous débarquons vers 9h30 et entamons une grande marche dans la forêt pour découvrir l’environnement forestier pluvial tempéré humide de l’Alaska. Les couleurs sont très contrastées, très saturées, d’un vert profond. Nous parlons des blocs erratiques, du rebond isostatique, du petit âge glaciaire, des plantes comestibles, des plantes toxiques, de la croissance des arbres, des essences arborescentes, des ex-moraines frontales sous le couvert forestier. Nous parlons des populations autochtones, des champignons, des mycéliums et de leur mutualisme avec la canopée. Cette forêt est superbe. Nous redescendons vers le centre d’interprétation et parlons des symboles des gravures Tlingit sur les totems et sur les murs d’une petite maison. Nous observons un squelette de baleine à bosse parfaitement reconstituée. Puis à midi et demi, nous retournons vers le navire pour déjeuner.
Nous partons ensuite dans les bras de mer de l’archipel, puis vers 2h, nous observons nos premières baleines à bosse. 4 baleines à bosse se nourrissent dans des courants de surface où se concentre la nourriture. L’observation dure 1h, puis nous repartons. Des ailerons noirs apparaissent. Ce sont des orques. 3 femelles et 2 jeunes que nous observons pendant une bonne heure également.

À 17h, Benjamin fait une conférence sur la forêt Nationale des Tongass, le peuple Tlinglit et les baleines à bosse. En soirée, nous repérons à la jumelle 4 ours dans le fond d’une baie. Puis un autre sur le littoral à la tombée du jour.
Nous nous mettons à table, la nuit tombe, la journée a été très remplie. Demain, une autre aventure nous attend dans cette mystique forêt d’Alaska.
Ce matin, nous nous réveillons au fond du fjord de salt lake. Comme prévu, la tempête arrive, et le bateau est régulièrement secoué par les rafales de vent, dont certaines atteignent les 40 nœuds. Nous passons la matinée à l’abri, à observer la pluie tomber et les arbres se faire agiter par les bourrasques. Pendant ce temps, Benjamin nous propose une conférence sur les orques. Grâce à lui, nous apprenons beaucoup de choses sur cet animal hors du commun.
Après cela, un film sur les baleines à bosse est projeté sur l’écran, car le vent ne faiblit toujours pas.
En début d’après-midi, la tempête étant passée, nous prenons la direction du petit village tlingit de Hoonah. Nous longeons les côtes à la recherche de faune : quelques cerfs de Sitka sont observés, ainsi que des pygargues à tête blanche, encore perchés, attendant de reprendre leur envol après la tempête.
Nous débarquons dans le petit village de Hoonah, niché sur la côte de l’île de Chichagof, en Alaska du Sud-Est. Avec ses maisons en bois, ses rues calmes et ses nombreux totems, Hoonah donne tout de suite l’impression d’un lieu profondément enraciné dans ses traditions. Ce village, qui compte environ 750 habitants, est majoritairement habité par les Tlingit, un peuple autochtone qui vit ici depuis plusieurs siècles. Leur culture est encore très présente : les sculptures totémiques, les danses traditionnelles, les légendes orales font partie du quotidien. Le nom autochtone de Hoonah est Xunaa, ce qui signifie « là où le vent est né ».
En se promenant dans les rues, on peut admirer plusieurs totems majestueux racontant des histoires de clans, d’animaux-esprits et de la nature environnante. Nous avons eu la chance de rencontrer un sculpteur de totems en plein travail. Il nous a montré une œuvre de 8 mètres de haut qu’il réalise en red cedar (cèdre rouge), un bois précieux et sacré ici. Ce totem, destiné à la ville de Juneau, représente notamment l’esprit de la montagne et l’ours, figures puissantes de la culture tlingit.
Un peu plus loin, le petit port et l’église d’inspiration russe complètent cette atmosphère unique, entre nature sauvage et patrimoine ancestral. Hoonah est aussi le point d’entrée vers la forêt nationale de Tongass, la plus vaste forêt pluviale tempérée du monde. Cerfs de Sitka, pygargues à tête blanche et parfois même des ours bruns peuvent être observés aux abords du village.
Vers 18h, nous revenons au bateau après cette après-midi très intéressante. Le vent et la mer se sont bien calmés ; le bateau reprend alors sa navigation en direction du sud.
À l’aube, nous nous levons vers 6h30. Rapidement, nous apercevons deux ours bruns sur le littoral de la baie choisie par l’Alaskan Dream pour passer la nuit.

Une rivière sort de la forêt et elle est visiblement fréquentée par des ours bruns. Après le petit déjeuner, un premier groupe part en Zodiac et débarque à terre. Nous longeons la rivière pour approcher des chutes. Rapidement, nous apercevons cinq silhouettes : deux ours adultes, puis une femelle avec deux oursons qui pêchent dans les rapides. Nous les observons environ une demi-heure à environ 80 mètres, admirant leurs statures immobiles, puis soudain frénétiques dans l’eau pour attraper des saumons roses en remontée. Le Zodiac revient avec un deuxième groupe et nous faisons un échange de passagers. Nous revenons sur les lieux où les ours n’ont pas bougé et pêchent toujours activement, malgré la pluie battante.

Après une nouvelle demi-heure d’observation, le troisième groupe arrive et nous retournons encore une fois près de la rivière. La pluie cesse et nous profitons encore d’une bonne demi-heure à contempler les ours dans ce décor de forêt luxuriante aux arbres immenses. Enfin, nous repartons vers l’Alaskan Dream. Une magnifique matinée d’observation se termine. Nous levons l’ancre et repartons dans l’archipel pour rechercher des baleines et des orques, sans succès. Nous faisons escale à Juneau vers 17h30 pour faire le plein de carburant du navire, puis reprenons la mer vers 18h30. En soirée, Devon et Benjamin donnent une conférence sur la glaciologie et l’activité volcanique en Alaska. La journée se termine par un apéritif, le dîner et une navigation de nuit à travers la forêt nationale de Tongass en direction du village Tlingit de Kake, où nous arriverons demain matin.
La nuit fut très agitée, secouée par les vagues et les vents. Au réveil, nous nous trouvons dans une baie abritée, loin de Kake, notre destination initiale. Nous n’avons pas pu franchir un détroit plus
large et le navire c’est arrêté dans une protection naturelle. Après le petit déjeuner et une discussion avec l’équipage, nous décidons de mettre le cap sur Wrangell, profitant d’une accalmie météo prévue pour la journée. Le vent doit tomber et la visibilité s’améliorer, permettant le passage de l’Alaskan Dream malgré un vent de face et une houle qui devraient se calmer.
La navigation reprend et la mer se montre agitée, le bateau bouge activement. La pluie tombe sans discontinuer. Des souffles de baleines apparaissent régulièrement, mais nous ne nous arrêtons pas. La mer est trop agitée pour réaliser des observations. Entre 11h30 et 12h30, Xavier propose une conférence sur les courants marins. Nous déjeunons ensuite à bord. Vers 15h30, nous apercevons le village de Petersburg. À 16h, un bus nous emmène vers une baie chargée d’histoire autochtone. Nous effectuons une balade d’environ deux kilomètres dans la forêt pluviale, traversant des rivières où l’on peut observer des saumons roses. De retour à Petersburg, un temps libre nous permet de découvrir la ville avant de revenir au navire à 19h, puis dîner à bord.
La journée a été mouvementée et le programme chamboulé par une météo difficile. L’automne semble s’installer sur la forêt nationale de Tongass, avec des pluies quasi continues et un vent
persistant. Les conditions devraient légèrement s’améliorer demain. Demain matin, nous comptons observer des cétacés et des mammifères marins. L’après-midi, visiter deux estuaires de rivières avec l’espoir d’apercevoir des ours.
Ce matin, les conditions météo sont meilleures ; il y a même quelques rayons de soleil. Après le petit-déjeuner, nous quittons la ville de Petersburg et notre bateau entre dans le chenal de Wrangell Narrows. Il s’agit d’un passage étroit et sinueux situé entre l’île Mitkof, où se trouve Petersburg, et l’île Kupreanof. Ce chenal est réputé pour ses conditions de navigation complexes, en raison de ses courants forts, de ses nombreux virages et de sa faible profondeur par endroits. Pour sécuriser la navigation, il est jalonné de plus de soixante balises et feux de signalisation, ce qui en fait l’un des passages les plus balisés d’Alaska.
Durant cette navigation d’environ deux heures, nous avons la chance d’observer de nombreux pygargues à tête blanche, ainsi que quelques loutres jouant près de la rive.
Nous débouchons ensuite dans un second chenal. Là, Xavier aperçoit deux baleines en train de s’alimenter. Le bateau s’approche doucement, et certains d’entre nous peuvent admirer ce spectacle incroyable : les baleines, gueule grande ouverte, surgissent à la surface pour engloutir d’un coup des bancs de poissons ou du krill. Un moment magique !
Nous faisons une courte escale à la ville de Wrangell pour ravitailler le navire. Puis nous repartons, cette fois dans le Stikine Strait baigné de magnifiques rayons de soleil, qui illuminent la majestueuse forêt de Tongass. Nous longeons la côte à la recherche de faune, mais tout semble calme — aucune âme qui vive.
Un peu plus loin, nous faisons un arrêt au pied d’une belle cascade. L’eau tombe en un rideau puissant au cœur de la verdure, c’est un endroit paisible, presque secret. Puis nous reprenons notre route en direction de Wrangell.
Sur le chemin du retour, nous avons à nouveau la chance d’observer une autre baleine en train de se nourrir. Elle remonte régulièrement à la surface, et nous distinguons même ses fanons, ces longues lames qui lui permettent de filtrer sa nourriture. Le soleil commence à se coucher, et ses derniers rayons viennent teinter les montagnes d’une lumière dorée. C’est un paysage inoubliable.
À 18h, tout le monde se retrouve pour le visionnage d’une sélection de photos prises durant notre séjour par Valentin Pilate notre guide photographe du séjour. Malgré une météo parfois capricieuse, nous avons eu la chance d’observer une belle diversité d’animaux et de paysages.
Après ce moment partagé, c’est l’heure du dîner. Chacun commence à préparer ses affaires : demain matin, nous quitterons l’Alaska Dream.
La journée commence par le petit-déjeuner servi à 7h30 à l’hôtel Stikine. La pluie est tombée sans interruption toute la nuit et les averses sont encore très fortes au réveil. À 9h, nous partons à pied vers l’embouchure de la rivière Stikine pour aller contempler des pétroglyphes Tlingit sur le littoral. Sur le chemin, la pluie est battante, mais, heureusement, elle se calme lorsque nous arrivons sur place.
Nous commençons par visiter des plateformes d’interprétation donnant vue sur le littoral, où plusieurs roches sont exposées avec des reconstitutions de pétroglyphes Tlingit. Puis nous descendons sur le littoral, mis à nu par la marée basse, afin de découvrir les véritables pétroglyphes. Nous observons avec fascination les gravures représentant des orques, des têtes de corbeaux, des spirales et des masques, disséminées sur les rochers. Ce lieu chargé d’histoire a été, pendant des millénaires, un passage incontournable, car la rivière Stikine servait de voie de navigation vers l’intérieur des terres et vers des zones de chasse.
En fin de matinée, nous retournons à Wrangell et profitons d’un petit moment de temps libre avant de déjeuner tous ensemble à l’hôtel autour d’un bon repas. À 14h, nous partons pour le Nolan Museum, un magnifique musée qui présente les populations natives de l’Alaska, la faune et la flore de la région ainsi que l’évolution du développement de l’Alaska du sud-est du XIXe au XXe siècle jusqu’à l’ère moderne. La fin d’après-midi est ensuite laissée libre, ce qui permet à chacun de profiter de Wrangell à son rythme.
Nous nous retrouvons finalement à 19h à l’hôtel pour le dîner. La journée s’achève avec l’espoir que, demain, la sortie vers Anan Creek – réputée pour ses ours bruns et noirs – pourra avoir lieu.
Ce matin, une tempête s’abat sur la région des Tongass, avec des rafales de vent dépassant les 80 km/h. En raison de ces conditions météo difficiles, notre sortie prévue vers Anan Creek est malheureusement annulée.
Après le petit-déjeuner, nous partons pour une balade en forêt, non loin de la ville. Nous empruntons le Mt. Dewey Trail, un sentier agréable qui traverse différents écosystèmes. Nous passons notamment par une tourbière, paysage typique de la région, avec sa végétation humide et spongieuse, d’une grande richesse écologique.
En chemin, nous croisons plusieurs églises historiques et de beaux totems sculptés, témoins de la culture autochtone locale.
Après le déjeuner, Xavier nous propose une conférence passionnante sur le monde fabuleux des plantes, et leur incroyable capacité d’adaptation entre les milieux de la forêt pluviale et de la forêt boréale. Nous apprenons une foule d’informations surprenantes sur les mousses, les lichens, les arbres, et les interactions complexes entre les espèces.
L’après-midi, Certains en profitent également pour visiter la maison tribale consacrée à la culture Tlingit, un lieu riche en symboles et en histoire. La maison tribale Chief Shakes se trouve sur Shakes Island, juste en face du port de Wrangell, en Alaska. Il s’agit d’une réplique d’une ancienne longhouse Tlingit traditionnelle, construite à l’origine en 1940, puis entièrement restaurée en 2013 avec des matériaux et techniques traditionnels.
Cette maison symbolise l’héritage du clan Naanyaa.aayi, un clan Tlingit important de la région. Elle est entourée de totems sculptés — certains anciens, d’autres plus récents — et son intérieur contient de poteaux cérémoniels finement gravés, racontant les histoires et lignées des clans.
Pour terminer l’après midi nous profitons d’un moment libre pour flâner dans le centre-ville et faire quelques emplettes dans les boutiques locales. Malgré la météo capricieuse, cette journée a été riche en découvertes, entre nature, culture et savoir.
Nos guides nous annoncent au diner que nous allons demain matin à la creek d’Anan pour tenter d’observer des ours !
Ce matin, par les fenêtres, nous voyons que le vent est tombé. La surface de l’eau est calme et la pluie a cessé, ce qui est de bon augure pour notre sortie vers Anan Creek. Le petit-déjeuner est servi à 6 heures, et à 7h10, comme prévu, James de Alaska Waters nous attend. Trois guides sont là, chacun avec un minibus pour nous emmener jusqu’au petit port de Wrangell, où nous attendent deux rapides speedboats aux coques en aluminium. Nous embarquons rapidement et partons à 7h30. L’eau est toujours calme, les brumes se lèvent lentement des montagnes et de la forêt pluviale, révélant des paysages grandioses. Nous filons à vive allure sur les bras de mer, et quarante-cinq minutes plus tard, nous arrivons en vue de la baie de Anan Creek. L’arrivée dans ce décor est spectaculaire : le temps reste sec, la baie est silencieuse et nous faisons face à une chute d’eau impressionnante. Des pygargues à tête blanche se tiennent perchés dans les épicéas de Sitka tout autour.
Nous débarquons et recevons les consignes de sécurité : nous devons nous diviser en trois groupes de douze personnes, chacun accompagné d’un ranger. Nous empruntons ensuite un sentier qui longe la rivière et nous mène jusqu’aux chutes, environ un kilomètre et demi plus en amont. Dès les premiers virages, les arbres en travers du sentier nous rappellent la violence des vents de la veille : de nombreux troncs sont à terre et des branches arrachées jonchent le sol. L’annulation de la sortie hier était donc pleinement justifiée, car la sécurité n’aurait pas pu être assurée. Nous enjambons les arbres fraîchement tombés et poursuivons notre progression. Des pygargues apparaissent régulièrement et de nombreuses traces d’ours sont visibles dans la forêt, signe qu’ils fréquentent encore les lieux.
Nous atteignons enfin le belvédère surplombant les chutes. Dix minutes à peine après notre arrivée, un ours noir apparaît sur la rive en contrebas. Il se met à fouiller les tourbillons d’eau pour en extraire des saumons morts. Il reste là une bonne demi-heure, nous offrant un moment d’observation privilégié, avant de disparaître tranquillement dans la forêt. Vingt minutes plus tard, une femelle et un jeune ours noir se montrent à leur tour, plus loin sur la rivière, avant de se redissimuler dans la végétation. Le lieu est splendide : les chutes sont puissantes, le débit impressionnant, gonflé par les pluies diluviennes des derniers jours.
Après ce moment hors du temps, nous reprenons le chemin du retour, sans revoir la femelle et son petit qui sont restés cachés. En arrivant de nouveau sur le littoral, de nombreux pygargues s’envolent à quelques dizaines de mètres de nous. Nous remontons à bord des bateaux le cœur léger et repartons pour une heure de navigation dans des bras de mer encore plus lumineux et calmes qu’à l’aller. C’est une véritable féerie.
Nous regagnons Wrangell et déjeunons à l’hôtel. À peine le repas terminé, les premières navettes pour l’aéroport sont prêtes. Après l’enregistrement, nous embarquons sans encombre dans le petit aéroport de Wrangell et décollons pour Seattle. L’arrivée se fait à 20h30, et nous rejoignons l’hôtel pour prendre possession de nos chambres. Nous organisons la journée du lendemain : une navette partira le matin pour ceux qui souhaitent visiter le centre de Seattle, et le rendez-vous est fixé à 15h pour repartir vers l’aéroport. Cette longue journée s’achève et nous regagnons nos chambres, fatigués mais heureux, après une expérience intense et mémorable.
Pour notre dernière journée, nous partons avec Xavier à la découverte de Seattle, avant notre vol retour vers l’Europe prévu ce soir. Nous prenons un train qui nous conduit directement dans le centre-ville.
Changement radical de décor : nous quittons les paysages sauvages d’Alaska pour plonger dans la vibrante jungle urbaine de Seattle, dominée par de hauts gratte-ciel modernes. La ville, connue pour son dynamisme économique et culturel, est aussi un important port maritime sur la baie de Puget Sound, avec des quais très animés où s’entremêlent ferries, bateaux de pêche et plaisanciers. Cette ambiance portuaire, entre tradition et modernité, est bien palpable sur les quais.
Nous commençons notre visite par une promenade aux Pier 54 et Pier 55 qui font partie du célèbre front de mer de Seattle. Le Pier 54, aussi appelé Miners Landing, est un lieu animé avec des restaurants de fruits de mer, des boutiques. Juste à côté, le Pier 55 abrite le Seattle Aquarium et le Waterfront Park, un espace agréable pour se promener. Ces deux quais offrent de belles vues sur la baie et sont des étapes incontournables du port de Seattle.Puis nous visitons au célèbre Pike Place Market, l’un des plus anciens marchés publics des États-Unis. Ce lieu emblématique regorge de petits marchands qui vendent dans une atmosphère chaleureuse poissons frais, fleurs éclatantes, fruits de mer, produits artisanaux et spécialités locales. C’est aussi là qu’est née la célèbre chaîne de cafés Starbucks, dont le tout premier magasin se trouve encore au cœur du marché.
Ensuite, nous traversons la ville pour rejoindre la Space Needle, la tour emblématique construite pour l’Exposition universelle de 1962. L’ascenseur nous élève rapidement jusqu’à son sommet panoramique, où un plancher tournant à 360 degrés offre une vue spectaculaire sur Seattle, la baie, les montagnes environnantes et par temps clair, le mont Rainier au loin. C’est une expérience impressionnante qui capture toute l’essence de la ville.
Pour rejoindre notre hôtel, nous empruntons le Seattle Center Monorail, un tramway sur pneus historique qui relie rapidement la tour et le centre-ville. Ce monorail, inauguré lors de l’Expo 62, est un moyen rapide et amusant de traverser la ville tout en profitant d’une vue originale.
En fin de matinée, nous déjeunons ensemble avant de partir à 15h pour l’aéroport. Nous embarquons à bord de notre Airbus pour un vol d’environ 9 heures vers Paris, clôturant ainsi un voyage mêlant nature sauvage, découvertes culturelles et immersion urbaine.
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