Xavier Allard
Arctique
5 septembre
14 septembre 2025
Xavier Allard
Arctique
Benjamin Dy
Destinations Nordiques et Antarctique
Certaines photos photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Groenland. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Jeudi 4 septembre, décollage de Paris puis atterrissage à Seattle. Tout le monde arrive à Seattle à 18h. Nous nous dirigeons vers l’hôtel Radisson pour prendre possession des chambres, épuisés par un long décalage horaire. Et puis, nous nous rejoignons pour un premier repas. Des discussions déjà sur l’Alaska, sur l’organisation du lendemain. Puis nous regagnons nos chambres pour une nuit extrêmement réparatrice pour notre dernier vol le lendemain matin entre Seattle et Juneau.
Petit déjeuner à 7h et à 8h45, nous montons vers l’aéroport de Seattle pour prendre notre vol vers Juneau. L’enregistrement est un petit peu laborieux et l’aéroport de Seattle surchargé. Les deux heures de vol jusqu’à Juneau se passent très bien. Nous arrivons au-dessus des montagnes de la forêt pluviale des Tongass, par un très beau temps, 19°C à Juneau. Nous nous posons sur cette petite piste à l’écart de la ville et faisons notre transfert vers l’hôtel Ramada au centre-ville. Nous mangeons le midi dans un restaurant. Nous parlons de l’après-midi laissé libre en ville ainsi que des activités du lendemain. Et chacun va à la découverte de Juneau par ses propres moyens. Le soir, nous mangeons dans un pub où les spécialités de l’Alaska nous attendent, principalement de l’halibut et du saumon. Et puis à 22 heures, le décalage horaire se fait sentir. La journée a été longue. Les 10 heures de décalage horaire avec la France ont raison de notre témérité. Nous rentrons vers l’hôtel pour passer la nuit.
Nous prenons le petit déjeuner à 8h à l’hôtel Ramada. Puis à 9h, nous allons visiter le musée de l’Alaska State. Magnifique musée de Juneau portant sur l’ensemble des populations autochtones de l’Alaska, puis de la progressive évolution de sociétale avec l’arrivée des colons jusqu’au temps moderne. Magnifique musée qui vaut largement ceux d’Anchorage. Nous rentrons à l’hôtel. Puis nous allons dîner au restaurant de l’hôtel avant de nous diriger vers notre point de rendez-vous pour l’après-midi, pour notre excursion vers le glacier de Mendenhall. À 14h, nous montons dans les bus pour aller jusqu’au glacier et nous faisons une marche d’environ 3,5 km pour aller jusqu’aux chutes d’eau qui tombent de la montagne sur son versant est. La vue sur le glacier est superbe. Nous partons ensuite vers le nord de Juneau, pour monter à bord d’un navire afin de nous enfoncer dans un bras de mer pour observer des baleines à bosse. Nous en voyons deux, dont une qui tourne autour du navire pendant environ une heure avec de nombreux pygargues à tête blanche. Le temps est très calme, la mer est lisse. De belles observations en périphérie de Juneau. Nous rentrons vers le centre-ville et nous allons dans un restaurant trouver saumon et halibut pour finir cette soirée. Retour à l’hôtel vers 21h30. La journée a été longue. Demain, nous embarquons sur l’Alaskan Dream pour nous enfoncer davantage dans la forêt nationale de Tongass.
La journée commence à 7h00 avec un petit déjeuner à l’hôtel. Après ce moment convivial, nous remontons un instant dans les chambres avant de descendre à l’accueil avec nos bagages à 9h00. Ils seront alors étiquetés pour l’Alaskan Dream. La matinée est ensuite laissée en quartier libre en ville : chacun pourra flâner dans les rues de Juneau, découvrir ses différents magasins, ses cafés, ou encore monter au téléphérique pour admirer la vue sur la baie. À 13h00, tout le groupe se retrouve au restaurant Roma, au cœur de Juneau, pour partager un déjeuner. Dans l’après-midi, la navette de l’Alaskan Dream est prévue à 15h00. Malgré un léger retard, nous arrivons à 16h30 au navire pour l’embarquement. C’est alors le premier contact avec l’équipage, l’accueil chaleureux de l’hôtel manager, et la distribution des cabines ainsi que des bagages. Un exercice de sécurité et d’abandon du navire est ensuite organisé par le commandant. À 18h00, un cocktail de bienvenue est servi, marquant officiellement le début du voyage. Nous appareillons ensuite et faisons route vers un lodge situé sur une petite île, à environ 8 kilomètres. Ce lodge en bois, chaleureux et pittoresque, nous accueille pour une soirée autour d’un dîner composé de saumon grillé et de crabe des neiges, un cousin du king crab. La soirée se poursuit près d’un feu, avec la vue sur les premières îles de la forêt nationale de Tongass. Le cadre est calme et magnifique : quelques pygargues volent ici et là, la nuit tombe sans vent, offrant une atmosphère apaisante. Enfin, nous regagnons l’Alaskan Dream pour y passer la nuit.
Nous avons commencé la journée à 6h30 dans le salon d’observation, autour d’un café, alors que les premières loutres de mer apparaissaient déjà. À 7h30, le petit déjeuner a été servi, avant notre entrée dans le Parc national des Glaciers. L’eau, d’un calme saisissant, était peuplée de loutres de mer toujours plus nombreuses. Peu à peu, nous avons atteint le front du glacier, entourés de montagnes abruptes et de langues de glace suspendues. Là, plusieurs centaines de phoques communs s’étaient rassemblés pour mettre bas sur le brash. Le spectacle était grandiose : faune abondante, décors majestueux et de multiples vêlages sous nos yeux. Les mouettes tridactyles tournaient au-dessus des phoques et de l’embouchure des rivières sous-glaciaires, ajoutant encore à l’animation. Après avoir admiré ce spectacle, nous avons poursuivi vers d’autres îles et falaises, tout aussi splendides. À notre grande surprise, nous avons observé trois chèvres de montagne exceptionnellement proches du rivage. Plus tard, une conférence bilingue sur la baie des glaciers a été donnée conjointement avec Devon, le guide naturaliste américain de l’Alaskan Dream. Puis, nous avons découvert une colonie de deux cents lions de mer de Steller, ainsi que nos premiers macareux huppés, macareux rhinocéros et de nombreux cormorans. Après le déjeuner, la prospection s’est poursuivie dans une forêt primaire pluviale remarquable à pied – un véritable enchantement. Au retour, de nombreux totems Tlingit bordaient le littoral. De retour à bord, un polar plunge fut organisé pour les plus courageux, avant de repartir explorer d’autres lieux. Partout, les loutres de mer formaient d’immenses radeaux flottants sur une mer lisse, tandis que le brouillard montait. Finalement, nous avons jeté l’ancre dans une baie paisible pour passer la nuit, avant de rejoindre la communauté de Pélican le lendemain matin. Une magnifique première journée dans la forêt nationale des Tongass.
Petit déjeuner, 7h30. Nous rentrons dans un grand bras de mer rempli de loutres et d’Ottarie de Steller. Nous arrivons à 9 h00 au village de Pélican, qui compte 60 habitants, à flanc de montagne, sur pilotis pour faire face à l’amplitude des marées très importante ici. De l’ordre de 6 à 9 mètres en moyenne. Nous visitons toute la matinée les pêcheries, puis allons explorer le centre-ville puis sa périphérie. Dès la sortie du village, nous tombons sur une petite rivière où de nombreux, très nombreux, pour ne pas dire innombrables saumons roses, viennent frayer. Les eaux peu profondes de la rivière regorgent de poissons. Les mâles ont le dos gonflé et la mâchoire proéminente. Les femelles quant à elles, creusent des nids au sein des frayères. Cette rivière est débordante de poissons. Il y en a des centaines, des milliers. Les otaries de Steller se régalent dans l’estuaire. Quelques loutres de mer nagent le long du rivage avec quelques phoques communs.
Pas de pluie, la journée est très belle. Nous rentrons sur le navire, puis nous vers le nord afin de rebifurquer vers le sud-est pour l’après-midi. Vers 15 heures, nous apercevons des souffles et nous faisons nos premières observations de baleine à bosse. Il y a entre ces îles, dans cet archipel de la forêt nationale des Tangass, de nombreux eaux fonds. Les courants de marée provoquent des phénomènes d’upweling, soit de remontée des eaux qui piège le zooplancton et les petits poissons vers la surface. Nous observons donc ces baleines à bosse pêchées pendant une bonne heure depuis le navire.
Puis nous repartons en direction du sud-est afin de continuer notre prospection puisque nous observons déjà au loin d’autres souffles de baleines en train de s’alimenter. C’est alors que nous apercevons un premier groupe d’orques. Nous les approchons, deux femelles, un jeune et un mâle. Nous faisons des photographies. Ils s’approchent très près d’une île, à environ 50 mètres de l’Alaskan dream. Puis nous repartons sur notre route en direction des baleines repérées plus tôt. C’est alors qu’un deuxième groupe d’orques apparaît. Et nous faisons encore une observation extraordinaire avec un mâle qui longe le navire à environ 30 ou 40 mètres pendant 10 à 15 minutes. Magnifique observation. La forêt des îles et des montagnes environnantes sont remplies de brume. Il ne pleut pas, mais la bruine tombe du ciel de temps à autre. L’ambiance de la forêt nationale des Tongass est à son paroxysme. Une très belle journée. Les loutres de mer sont toujours ici et là présentes en surface. Des puffins à lunettes sont également très nombreux à s’alimenter sur les zones de remontée des courants dans les zones de haut fond. Puis la nuit tombe et nous rentrons manger à bord. Demain une autre journée nous attend. Demain la forêt nationale des Tongass nous réserve ses autres secrets.
À 7h30, le petit déjeuner est servi. Nous arrivons dans une immense baie, où les premiers morceaux de glace sont déjà visibles. Nous arrivons peu de temps après sur le front d’un glacier issu de deux vallées glaciaires, très actif, d’un bleu électrique. Nous prenons le temps de le contempler, pendant environ 45 minutes, et observons également quelques marsouins qui chassent au bord du rivage. Nous repartons, et les premières gouttes de pluie finissent par tomber sur le pont. À 11h, nous nous rassemblons pour une conférence sur les orques, espèces que nous avons vues hier, afin de faire un tour d’horizon de l’écologie de l’espèce, extrêmement diversifiée, à travers la planète et tous les océans du globe. Nous parlons donc des neuf écotypes de l’espèce à travers la planète, sans oublier, bien sûr, avant toute autre chose, les deux écotypes que nous risquons de fréquenter dans cette zone du Pacifique Nord, c’est-à-dire l’écotype résident et l’écotype nomade du Pacifique Nord. Nous sommes au cœur des habitats extrêmement propices à ces deux écotypes.
Le dîner est servi à 13h, puis, juste après dîner, des premiers souffles de baleines apparaissent. Soudain, une baleine est très démonstrative en surface. Elle enchaîne plusieurs sauts. Elle frappe la surface de ses nageoires pectorales gigantesques puis repart dans une série de sauts, un spectacle époustouflant. Cela dure environ 45 minutes. Puis nous repartons.
Une demi-heure ou quarante minutes plus tard, nous tombons à nouveau sur un pod d’orques, le deuxième du voyage. Un grand groupe d’environ 20 ou 25 individus tourne autour du navire. Les mâles ont de grands ailerons proéminents au-dessus de la surface.
Une deuxième observation d’épaulards époustouflante à quelques dizaines de mètres.
En laissant ces orques (nous en avons vu dans ce voyage déjà une quarantaine), nous trouvons d’autres baleines à bosse, mais la météo se gâte. La pluie devient drue, le vent se lève, et nous décidons de descendre plus rapidement le détroit dans lequel nous sommes, afin de nous dissimuler, de nous mettre à l’abri dans un chenal plus étroit, en direction de Wrangell.
À 18 heures, nous réalisons un happy hour avec toasts de crabes. À 19 heures, le repas est servi, puis la nuit tombe rapidement sous ce ciel très gris.
Demain, une autre aventure. La forêt Nationale de Tongass nous révélera peut-être d’autres joyaux naturels.
Nous arrivons dans la nuit dans la petite ville de Wrangell. Le temps est fidèle à la réputation de la région aujourd’hui. La pluie tombe sans relâche, déversant des dizaines de millimètres d’eau sur la forêt pluviale et sur la petite ville encore endormie.
Après le petit-déjeuner nous visitons le musée de Wrangell, qui nous plonge dans l’histoire locale des populations autochtones et de leurs traditions ancestrales, la faune et la flore de la région, le cycle des saumons migrateurs et leur rôle écologique central pour la forêt nationale des Tongass. Nous en apprenons également davantage sur l’histoire de la chasse et de la trappe, ainsi que sur la colonisation moderne progressive de la région.
Après le déjeuner à bord, nous repartons pour une randonnée de 4 km à travers la forêt qui nous mène à un magnifique point de vue sur Wrangell. La marche nous ramène directement au centre-ville juste à temps pour notre prochaine excursion.
À 16 h nous partons en bus pour rejoindre une plage en bordure de Wrangell. Sur place, nous découvrons des pétroglyphes des peuples natifs Tlinglit et Tsimshian. Des spirales mystérieuses ainsi que des gravures représentant des grands corbeaux, des orques et des aigles, apparaissent partout sur les rochers. La valeur spirituelle de ces plages, liée à l’embouchure de la rivière Stikine, fut très importante à travers les millénaires. La rivière Stikine était en effet, au-delà d’un lieu de rencontre important pour les différentes tribus, une voie de navigation très importante pour la pêche et la chasse. Cette expérience nous relie profondément à l’histoire humaine millénaire de la région.
De retour sur l’Alaskan Dream, nous voyons de la fumée s’échapper du pont supérieur. Du saumon Coho est en train de fumer dans les barbecues. Nous dînons à 19 h 30 dans une ambiance chaleureuse. Après la pluie de la journée, le soleil perce et inonde la salle à manger de lumières dorées. Des brumes féériques viennent napper la cime des épicéas de Sitka sur les montagnes. L’eau, calme comme un miroir, reflète cette atmosphère splendide. Nous allons nous coucher bercé par le calme. Demain, une autre aventure commence dans la communauté de Petersburg.
Réveil à Petersburg et petit-déjeuner tôt le matin. À 9 h, départ en bus vers une plage marquée par l’histoire autochtone Tlingit. Nous observons sur le littoral des pétroglyphes et une baie riche d’histoire autochtone. Nous réalisons une balade de 2 km dans une forêt splendide, d’où nous pouvons apercevoir les premières glaces du glacier LeConte. Ce glacier a joué un rôle historique dans le développement de Petersburg : la ville s’est développée autour de la pêche au saumon et de son conditionnement, nécessitant de grandes quantités de glace. Ce glacier a également la particularité d’être le plus au sud de la forêt nationale de Tongass. Retour à Petersburg pour visiter le centre-ville, puis navigation vers le glacier LeConte en début d’après-midi. Le fjord est si encombré de brash (morceaux de glace) que l’Alaskan Dream, doit opérer un demi-tour avant d’atteindre le front glaciaire. Les paysages environnants sont spectaculaires et le fjord est saturé de glace dérivante. Quelques kilomètres plus loin, nous posons l’encre dans une baie abritée pour mettre à l’eau des kayaks. Les plus motivés partent pour 1h30 de balade, glissant entre les glaçons au pied de la forêt pluviale. Observation de quelques pygargues en vol, rendant l’expérience encore plus magique. À 18 h, dégustation d’un saumon Coho fumé directement sur le pont de l’Alaskan Dream la veille, suivi du dîner. Après le repas, conférence en français sur la forêt nationale de Tongass et les baleines à bosse. Nous en avons rencontré un grand nombre au cours du voyage. La conférence se termine vers 22 h15, avant un repos bien mérité en vue de l’étape du lendemain à Kake.
Au réveil, nous sommes dans le brouillard. Nous prenons un rapide petit déjeuner, puis nous descendons au village de Kake accompagnés de deux guides Tlingit, qui sont venus nous rejoindre à bord nous parler de leur vie et de leur communauté. Nous les suivons dans le village de Kake, puis découvrons avec eux les différents totems. Ces deux femmes nous parlent des rituels de funérailles, des rituels autour de la mort, de la pêche au saumon, de la chasse et du partage communautaire.
Nous voyons un ours noir dans la première rivière se découper dans la brume, puis nous poursuivons notre chemin jusqu’au centre communautaire où sont étalés de superbes bijoux issus de la culture Tlingit. Nous repartons vers une deuxième rivière qui passe dans le village très étalé de Kake. Nous nous arrêtons, puis du pont nous rentrons sur une petite route qui nous donne directement accès à la rivière, 200 m en amont. Il y a de très nombreux saumons pinks, des saumons roses, qui fraient dans cette rivière peu profonde. Nous attendons un quart d’heure, vingt minutes, puis soudainement, une silhouette d’ours noir se distingue dans la brume. Une femelle qui va jusqu’au rivage, cherche un petit peu dans l’eau, puis remonte vers le littoral. C’est alors que deux oursons sortent à leur tour et font à peu près le même parcours que leur mère avant de disparaître dans la forêt. Petite observation magique. Nous restons encore un quart d’heure, puis vingt minutes plus tard, un jeune ours noir mâle descend dans la rivière, passe à une dizaine de mètres de nous et pêche un saumon sous nos yeux. Il remonte ensuite avec sa prise dans la forêt pour le dévorer. Très belle observation qui a duré environ 15 minutes. Nous sommes aux anges. Nous repartons vers le navire pour aller déjeuner.
L’après-midi est déjà aux formalités de débarquement. Consignes données avec l’hôtel manager au salon pour les bagages, puis pour les factures. Nous prenons la direction de Sitka. L’après-midi est superbe, les montagnes magnifiques. La brume s’est dissipée et les lumières sont écarlates, le ciel est bleu et quelques souffles de baleines apparaissent ici et là. Des loutres de mer, comme à leur habitude, nagent en surface. Nous faisons la route dans le calme. Dernier dîner à bord de l’Alaskan Dream. Demain, nous nous réveillerons à Sitka
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