La guerre météorologique

La météo peut être d’une grande utilité dans bien des domaines. Elle peut devenir une véritable arme stratégique. Les prévisions météorologiques sont souvent des éléments décisifs en temps de guerre. Répercussions sur la santé, impact sur le moral des troupes et sur le déroulement des décisions militaires, les prévisions météorologiques peuvent être cruciales.

Prévision météorologie et Grande Guerre

Avant 1900, on cherchait principalement à comprendre les phénomènes météorologiques comme les tempêtes, ces évènements étaient observés pour mieux comprendre comment et dans quel contexte ils survenaient.

 

Les premiers vols motorisés et la guerre font prendre conscience de l’importance vitale de la météorologie. A partir de 1915, plusieurs services météorologiques dédiés aux armées sont mis en place. Les stations s’équipent et des météorologistes sont formés pour répondre aux besoins de tous les types d’armes. De nouvelles observations sont faites. Les nouvelles prises en compte de l’observation en altitude alimentent une réflexion sur la prévision du temps. De nouvelles théories sont testées sur des cas concrets et de nouveaux principes naissent.

Les météorologistes militaires ont désormais deux missions : prévoir le temps immédiatement (quelques heures) et faire des prévisions météorologistes pour les jours à venir. Différentes initiatives dans le domaine sont proposées. Finalement, post guerre, une équipe de Norvégiens met au point une nouvelle méthode : Vilhem Bjerknes, Holvar Solberg et Tor Bergeson développent la théorie des fronts. Cette méthode, qui mixe la mécanique des fluides, les données récoltées en altitude et celles des radiosondages, révolutionne le domaine des prévisions météorologiques et s’imposera rapidement un peu partout, dès 1923 en France.

Guerre météorologique de l’Atlantique Nord

La météo est véritablement devenue une arme stratégique pendant la Seconde Guerre Mondiale, on parle même de « Guerre météorologique de l’Atlantique Nord ». Certains historiens n’hésitent pas à dire que la victoire des Alliés est même due aux conditions météorologiques particulièrement favorable de juin 1944. On peut aussi noter l’opération Overlord du 4 juin 1944 qui fût planifiée grâce aux données météo collectées au Groenland.  Les forces militaires avaient pour objectif de parvenir à identifier l’arrivée du mauvais temps et d’utiliser à leur avantage les conditions météorologiques. Bien utilisées, elles peuvent en effet être favorables pour les troupes lors d’opérations ciblées comme la reconnaissance du terrain ou les bombardements. Les prévisions météorologiques deviennent donc un atout majeur stratégique.

 

Les Alliés sont avantagés dans la course aux meilleures prévisions météo : ils disposent de stations situées autour de l’Atlantique Nord qui leur permettent de voir et prévoir les dépressions avant leur arrivée en Europe. Les Allemands, de leur côté, ont installé des bases météo au Spitzberg et au Groenland pour tenter d’avoir une visibilité sur les conditions météo tout en restant invisibles aux yeux des autres. Les Alliés installent eux aussi, par la suite, des stations météo au Groenland et en Islande. Chaque armée était informée des observations météorologiques tous les jours et en langage codé.

Entre 1941 et 1944, on assiste à une vraie guerre météorologique. Chacun des camps tente de détruire les stations météo adverses, les navires météo sont torpillés. Les Alliés effectuent de nombreux vols de reconnaissance entre l’Islande, les Etats-Unis et le Groenland. C’est dans des conditions climatiques extrêmes que se déroule la guerre entre les diverses bases météo allemandes et alliées. Les Allemands abandonnent finalement le Groenland et leurs stations météo entre 1943 et 1945. Les Alliés profitent pleinement de l’exploitation des données météo pour prévoir le Débarquement du 6 juin 1944 grâce aux stations météo basées au Groenland. Les bonnes prévisions ont permis aux Alliés de débarquer juste après un coup de vent prévu la veille. Cette prévision météo réussie offre une victoire militaire !

Les armes météorologiques secrètes

Et si des technologies maîtrisées pouvaient conduire à des cataclysmes météorologiques déclenchés volontairement ? Les Etats-Unis ont financé des recherches sur le domaine après la Seconde Guerre Mondiale et le Pentagone a ensuite poursuivi ses recherches sur la modification du climat.  Il est également possible que les Russes aient construit des appareils capables d’avoir des influences néfastes sur le climat. Un centre de recherche situé en Alaska fait l’objet de critiques, sous régime militaire, il est connu sous le nom HAARP ou High Frequency Active Auror Research Program. Certains scientifiques affirment ces dernières années que le HAARP peut provoquer des aurores boréales artificielles, communiquer avec les sous-marins ou encore détecter les souterrains secrets ennemis. Le système permettrait aussi d’agir sur l’atmosphère et donc d’influencer le climat. Trois sites d’armes météorologiques existeraient au monde en plus de l’HAARP en Alaska : un en Norvège et un autre en Russie.

Observer et comprendre les phénomènes météorologiques, savoir analyser le ciel, anticiper la météo et influencer le climat peuvent s’avérer des atouts stratégiques indéniables menant tantôt à une victoire tantôt à une défaite.

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