Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
29 août
10 septembre 2023
Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
Marie Ferec
Guide polaire
Nathalie Ansel
Directrice commerciale
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Lorsque le voyage sera terminé, nous publierons les photos de la croisière. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
L’aéroport d’Oslo est nimbé d’une épaisse couche de brouillard. Nous faisons connaissance, en attendant d’embarquer pour la capitale du Svalbard, Longyearbyen, accompagnés par notre chef d’expédition, Rémi, et notre directrice de croisière, Nathalie. Marie, la deuxième guide, se prépare à nous accueillir à bord. L’arrivée sur l’archipel se fait par temps clair, nous offrant une vue impressionnante de premiers sommets, fjords et glaciers se découpant sur les eaux grises de l’océan arctique. Après deux heures consacrées à arpenter les quelques rues de cette étrange capitale arctique, qui s’est développée autour de l’extraction de mines de charbon au 19ème siècle, nous voici à bord de l’Explorer.
Notre yacht glisse doucement hors du port de Longyearbyen. Notre aventure commence. Ce soir déjà, après quelques heures de navigation, Remi a prévu une sortie. La falaise d’Alkehornet se découpe dans la douce lumière du soleil couchant. La falaise bruisse encore de cris d’oiseux, un labbe parasite vole un instant près de nous. Remi, vissé à ses jumelles, aperçoit quelques rennes, suivi par Isabelle qui repère un renard !
Nous nous rapprochons donc doucement du troupeau, et les observons un long moment avant de reprendre notre randonnée dans un paysage de tourbe, d’un vert saturé, sur lequel se découpent de minuscules forêts de saules que quelques millimètres de haut. La toundra, déjà, jaunit et se pare se ses couleurs d’automne. Du haut du promontoire où nous observons des restes de huttes de chasseurs Pomors, nous voyons des mouvements dans la baie : une baleine de Minke fait quelques furtives apparitions.
Il est tard, nous retrouvons le confort de l’Explorer pour une première nuit à bord, alors que le bateau prend la route du Groenland.
Grasse matinée aujourd’hui : petit-déjeuner à 8 h 30 ! Depuis hier soir, l’explorateur et notre capitaine norvégien Esben ont mis le cap vers l’île de France. Pour l’atteindre, il lui faudra traverser la mer du Groenland et parcourir plus de 400 miles nautiques.
Cette matinée est bien remplie par une présentation sur la sécurité à bord et à terre avec Rémi, une présentation d’AECO avec Marie, et pour finir, une distribution de l’équipement parfait de l’explorateur polaire : combinaisons, bottes, jumelles, sac étanche, sans oublier le peignoir pour le jacuzzi et le sauna ! Ces longues journées de navigation sont l’occasion de visiter la passerelle et de rencontrer les membres d’équipage. Après le déjeuner, Marie nous fera une petite présentation sur le renne du Svalbard, une sous-espèce unique, endémique et sauvage, et le comparera à celui que l’on trouve encore au Groenland, mais uniquement sur la côte ouest : le caribou de Peary, car il a malheureusement disparu de la côte est depuis 1899. Nous avons bien fait d’en profiter hier soir à Tryghamna !
Certains passagers guetteront la présence de baleines ainsi que le vol gracieux des fulmars depuis les ponts extérieurs, mais aussi le sauna et le jacuzzi 😉 En fin d’après-midi, ce sera au tour de Nathalie de nous présenter la culture inuit par thème et mot-clé, en commençant par la lettre A. Le prochain épisode est prévu pour demain avec la lettre B. Petit à petit, de la glace de mer apparaît à la surface, nous nous rapprochons !
Après le délicieux fondant au chocolat, une autre surprise nous fait quitter la table pour aller sur les ponts extérieurs, munis de nos appareils photo : une lumière dorée vient illuminer de belles plaques de banquise éparse que l’on nomme « drift ice » dans le jargon des marins. L’ambiance polaire précoce de ce voyage est la bienvenue, car c’est bien ce que nous sommes venus chercher à ces hautes latitudes : ces morceaux de glace hétéroclites aux reflets dorés sur cette mer d’huile, enveloppée de brumes passagères… rendent ces paysages inoubliables.
Ce matin, nous nous réveillons en navigation dans la banquise, de plus en plus présente.
Après une nuit de navigation, nous n’avons pas avancé bien loin du fait de présence plus précoce que prévue. Quelques brumes matinales s’estompent pour découvrir ce paysage polaire emblématique de la glace de mer avec ces floes, hummocks, nuances de blanc et de turquoises.
Nous organisons une sortie en zodiac dans ce cadre incroyable : le soleil est maintenant bien haut et nous réchauffe : nous slalomons entre les floes, ralentissons pour nous émerveiller devant la présence des mergules nains.
Plus loin ce sont deux beaux phoques barbus qui sont tout étonnés de nous croiser en plein océan !
Les formes de glaces sont variées et nous organisons un débarquement insolite et symbolique sur une belle plaque d’un blanc immaculé, décoré de flaques regelées bleutées. Nous avons la surprise de déguster un « godet » de vodka au bonbon ourson coloré, thé, chocolat chaud, ainsi que les restants de café qui n’ont pas rejoint le fond du zodiac.
Nous avons même la chance d’être survolés par 3 mouettes ivoire dont une juvénile !
Pendant une demi-heure de débarquement littéralement sur l’eau à 77°39.048’ N – 05°56.300’ E, dans un calme absolu et une mer très placide, nous avons en réalité dérivé de 400m vers le Nord-Est.
Nous rentrons nous restaurer pour le déjeuner.
La banquise est maintenant très dense, le paysage est exceptionnel, les crêtes de compression sont épaisses, les plaques, immenses…
L’après-midi est animé par Marie qui nous passionne par une conférence sur la banquise, agrémenté de quelques images sous-marines prises ce printemps au Spitzberg.
Pendant ce temps, à la passerelle, Rémi et Esben, le Capitaine de l’Explorer traversent une phase d’intense réflexion, ça fume là-haut : nous sommes dans un cul-de-sac, coincés dans un « U » de glaces « rouges », c’est-à-dire 9 à 10/10 de couverture du plan d’eau. C’est une impasse et il nous faut trouver une sortie…
Les cartes de la veille montraient une tout autre couleur, franchissable, mais la réalité dans ces contrées lointaines et ce paysage mouvant est tout autre…
En téléchargeant une nouvelle carte et après s’être repéré dans ce patchwork coloré sur la carte des glaces, un nouveau plan est défini pendant qu’un chenal de sortie s’offre au Nord-Nord-Est. Nous rebroussons chemin et faisons cap vers une nouvelle route plus ouverte : nous regagnons de la vitesse !
Il est déjà 19h et nous organisons une présentation de l’équipage, suivie d’un apéro surprise pour l’anniversaire de mariage d’Éric et Christine.
Après le diner, c’est Nathalie qui nous passionne avec la poursuite de son abécédaire sur le Groenland et les Groenlandais : Baleiniers, chasse et pêche, Communautés, Chiens, (… agrémenté pour le final par Isabelle et son résumé de la Légende des coin-coins de la Nasa…) la suite pour demain !
L’Explorer file vers les côtes groenlandaises, enveloppé de brume dont émergent parfois des icebergs d’un bleu translucide. Les aléas de l’expédition, la banquise plus compacte que prévue, associée à un épais brouillard, nous empêchent d’accéder à l’île de France. Nous assistons en passerelle à un ballet de cartes marines, passant des mains de Rémi, contraint de changer ses plans, à celles du second, préparant son quart de navigation. Nos guides proposent donc une journée « université de l’Arctique », sous forme de conférences et de divers ateliers : Rémi présente une conférence très exhaustive sur l’Arctique, des glaces à ses habitants, en passant par les grands explorateurs et les aurores boréales.
Après le déjeuner, Marie nous permet de revenir sur les observations d’hier via une conférence sur les phoques. Des poils de rennes, du lichen et d’autres minéraux révèlent ensuite leurs secrets sous la lunette d’un microscope. Entre deux joyaux de glaces, Nathalie enchaîne en reprenant le cours de l’Abécédaire du Groenland. La lettre D nous permettra d’appréhender les liens entre le Danemark et le Groenland, de la colonisation à nos jours. La conférence est cependant interrompue régulièrement par des icebergs de plus en plus impressionnants, dérivant à proximité du bateau. Les vestes sont enfilées, les appareils photo sortis, puis la discussion reprend.
Elle est une nouvelle fois interrompue par la voix de Rémi depuis la passerelle. Nicole a aperçu un ours sur un floe ! L’Explorer vire de bord. Nous nous précipitons dans nos cabines pour enfiler nos combinaisons pendant que les zodiacs sont mis à l’eau avec une efficacité redoutable. L’approche tout en douceur réalisée par Rémi et Marie nous permet d’observer dans les meilleures conditions une jeune ourse, fort curieuse, se prélassant devant nos objectifs dans un superbe cadre de glaces translucides et de lumière dorée. L’heure du dîner est largement passée lorsque nous rentrons.
Qu’importe, le chef nous laisse profiter de la dégustation de produits norvégiens que Marie avait prévue pour clôturer cette « journée de découvertes arctiques » avant de nous servir le dîner. Très motivés, il ne manque pas un seul de nos explorateurs pour terminer enfin la lettre D de l’Abécédaire. Nous clôturons cette jolie journée. Il est quasiment 23 heures. Le soleil, lui, n’est toujours pas couché.
Au petit déjeuner, enfin la terre est en vue ! Le Cap Bass Rock surgit des nuages, majestueux. Tout le monde est excité à l’idée de prendre l’air et de débarquer un peu après ces 3 jours en mer. L’Explorer jette l’ancre à l’abri dans le détroit de Pendulum, devant de petits îlots rocheux à l’ouest de l’île Sabine.
Pour la petite histoire dans la grande Histoire du Groenland, cette île a été nommée Sabine en hommage au nom de famille d’un physicien du XIXe siècle : qui avait embarqué à bord du Griper commandé par le capitaine Clavering en 1823. À cette époque, ils avaient découvert des autochtones, des Inuits de Thulé, vivant dans la région entre 1100 et 1800 après J-C.
Mais au moment de mettre les zodiacs à l’eau, le brouillard est brutalement retombé… On ne voit rien à plus de 50 mètres. Mais cela ne décourage pas Rémi, qui prend soin avant de partir de prendre les coordonnées GPS du navire et de la petite baie d’Hansa, notre objectif du jour.
En chemin, on croise un bel iceberg, quelques femelles eiders et leurs canetons, ainsi que des goélands.
Une trouée dans le ciel nous permet d’apprécier la taille de la baie. On distingue les vestiges d’une ancienne station météorologique allemande de la Seconde Guerre mondiale, qui permettait d’envoyer des données météorologiques stratégiques aux troupes sur le terrain, avant qu’elle ne soit détruite par la patrouille Sirius, une unité militaire de haut niveau rattachée à la Marine, spécialisée dans le milieu arctique. Une petite éclaircie nous incite à envisager un petit débarquement dans cet environnement très minéral. Dans le molisol, on croise des empreintes de boeufs musqués et des petites saxifrages cespiteuses, mais surtout ces milieux de saule nain aux couleurs jaunes qui tapissent les flancs de montagnes. Ici, c’est déjà l’automne…
Nous retrouvons sans encombre l’Explorer, puis nous mettons le cap vers le sud-ouest pour nous abriter de la houle. Mais une fois arrivés à l’abri dans le détroit de Clavering, la pluie tombe sans relâche… Qu’importe, nous décidons de mettre un zodiac et un autre petit bateau rouge (le Pioneer) à l’eau pour explorer la côte est de Wollaston Fordland. Quelques vaillants s’élancent vers un iceberg, tandis que d’autres optent pour le sauna et la lecture.
Au bout d’une heure, tout le monde est trempé mais content d’avoir pris l’air et d’avoir observé une petite bélière surgir d’un petit glacier. De retour au bateau, nous passerons un peu de temps à discuter au salon de la culture et de l’histoire groenlandaise animé par Nathalie et son Abécédaire journalier.
Après un copieux repas, la nuit s’annonce agitée, une houle de plusieurs mètres du sud frappe la côte du Groenland, et nous ralentira dans notre descente et notre sommeil… Mais demain, les éléments seront avec nous
Ce matin, nous nous réveillons sous un ciel de plomb devant le glacier de Wordie : la couverture nuageuse est lourde, mais fort heureusement, le brouillard a disparu, et en fond de baie, nous sommes – pour l’instant – à l’abri de la houle.
Le front de glace du glacier de Wordie ayant disparu, nous faisons cap à l’Est pour débarquer à Eskimoaes et visiter sa cabane de trappeur rénovée par l’association Nanok. Nous explorons les ruines de l’ancienne cabane détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, pendant la guerre météorologique, puis partons à la recherche des vestiges inuits que Rémi pense trouver non loin du logement de la cabane de la Patrouille Sirius.
Le cairn surmontant les roches polies par les glaciers d’antan offre un point de vue imprenable sur la baie, très photogénique.
Nous rembarquons pour le déjeuner et faisons route vers Dodgemansbugt, « la Baie des Morts », célèbre pour son importante concentration de vestiges inuits de la Civilisation de Thulé (maisons d’hivernage circulaires, cercles de pierres d’emplacements de tentes, tombes). Mais nous ne pouvons débarquer en raison de la houle très marquée : les vagues déferlent sur la plage et nous refroidissent.
Mais nous n’abandonnons pas pour autant nos idées de sortie : un très gros iceberg promet de belles photos ! Nous longeons ensuite la côte vers l’Ouest.
Nous passons devant une vallée dont les flancs ocres et jaunes de sulfures indiquent la présence des vestiges de la tentative de mine d’or de Lauge Koch ; puis nous débarquons sur la plage d’Eskimovig, mieux protégée et épargnée par la houle.
Les vestiges de 25 maisons d’hivernage thuléennes sont très bien conservés et nous donnent un aperçu de la vie de ces Esquimaux polaires. La cabane de trappeur est en revanche éventrée, mais Marie découvre un piège à renard plus haut, ainsi que des squelettes et des crânes de boeufs musqués, alors qu’un grand corbeau nous survole.
Nous revenons à nos zodiacs, dont l’un est bien échoué : nous regroupons notre force collective pour le remettre rapidement à l’eau avant de retourner vers le navire. Nathalie poursuit son stage zodiac avec succès ! Quelle belle sortie !
Après une nuit quelque peu houleuse, nous avons trouvé refuge dans le fjord de l’empereur François Joseph, nommé ainsi en l’honneur de l’Empereur Autrichien, mécène d’une expédition en 1870.
Réveil paresseux ce matin, puisque le programme prévoit une matinée de navigation pour admirer ce fjord long de 205 km. Mais une fois encore, cette journée nous rappellera qu’en croisière d’expédition, rien n’est jamais figé.
Vers 10h00, alors que Rémi allait se lancer dans une conférence sur « le Groenland par les cartes », l’équipe d’expédition décide finalement de mettre les zodiacs à l’eau. Le vent a en effet chassé les nuages, découvrant d’imposants sommets de plus de 2000 mètres d’altitude. Ceux-ci sont saupoudrés par la neige tombée ces derniers jours.
De superbes icebergs défilent de part et d’autre du bateau : les conditions sont idéales, nous sommes prêts en quelques minutes. Les zodiacs évoluent doucement autour de ces géants de glace. Outre leurs formes oniriques, arcs et volutes sculptés par les vents et l’océan, nous apprenons également à identifier des cupules, ces petites alvéoles formées par la mer lorsque l’iceberg est immergé, ou à différencier la glace ancienne de celle nouvellement vêlée.
Retour à bord pour le déjeuner, toujours réconfortant, tandis que l’Explorer s’engage dans une autre branche de ce dédale, le Norfjord. Le temps est superbe, et nous apercevons au loin le glacier que nous allons explorer cet après-midi. Mais une fois encore, nos plans sont déjoués. En s’approchant du front glacé, le brouillard se lève et nous entoure complètement en quelques instants. Une discussion s’engage à la passerelle. Devons-nous poursuivre, au risque de ne pas pouvoir profiter du front de glace, ou faire demi-tour pour explorer un autre fjord ?
L’équipe d’expédition et le commandant décident de poursuivre. Excellent choix. Au fur et à mesure de cette superbe sortie de trois heures, la brume se lève lambeau par lambeau.
Les icebergs semblent tout d’abord suspendus entre mer et ciel, tout de bleus, blancs, parfois même noirs, recouverts de poussière de moraine. Les sommets apparaissent ensuite au-dessus de la nappe, découvrant finalement un cirque montagneux encerclant un interminable front de glace de quasiment 10 km de long, que nous longerons quasiment en totalité.
À proximité du glacier, d’énormes blocs, récemment vêlés, se détachent doucement pour entamer un périple de parfois plusieurs milliers de kilomètres, emportés par les courants marins. Certains d’entre eux voyageront ainsi plusieurs années avant de fondre.
Des têtes de phoques du Groenland et de phoques annelés apparaissent régulièrement, curieux, mais sans jamais s’approcher.
Quelques fulmars planent silencieusement autour de nous. Nous tentons tous d’imprimer dans nos mémoires cet endroit démesuré, brash et icebergs de toutes formes, et cet interminable glacier se découpant sur les montagnes enneigées, avant de rentrer au bateau, un peu à contrecœur.
La navigation reprend dans le fjord François Joseph, vite interrompue. Marie a repéré des bœufs musqués !
7 ovibos apparaissent, broutant tranquillement la toundra. Nous les observons aux jumelles avant de repartir. Dîner et ABCédaire Groenlandais (de Kamik à Kiviak…) nous attendent, avant de jeter l’ancre devant le Teufelschloss, imposant mont de 1340 m.
Endroit parfait pour passer la nuit dans un écrin montagneux de roches sédimentaires, transformées par les jeux tectoniques en tableaux géants.
De retour au navire, nous repartons avec la houle vers le Sud et d’autres aventures…
5 Septembre – Fjord François Joseph – Château du Diable – Rendalbukta – Isfjord
Ce matin, nous nous réveillons reposés après une bonne nuit au calme au mouillage, tant attendue après ces derniers jours plutôt agités. Nous sommes dans le cadre enchanteur de la baie de Noa, toujours dans l’immense fjord de l’empereur François Joseph, dominé par les 1340m du château du Diable « Teufelsschloss ». En effet, avec un peu d’imagination, on devine les tours effritées des donjons perchés au-dessus des strates sédimentaires colorées très anciennes datant du Primaire (600 à 250 millions d’années). Plissées et compressées dans tous les sens, elles transforment les parois de cette ancienne chaîne calédonienne en gigantesques fresques abstraites. On ne se lassera pas de photographier ces lignes courbes qui décorent chaque montagne.
La perte de repères est totale dans ces fjords labyrinthiques, les montagnes culminent autour de 2000m, les fjords ont des fonds de plusieurs centaines de mètres, et les icebergs sont grands comme des cathédrales…
Ainsi déboussolés, nous débarquons sur une petite plage de galets au pied de Varghytten, la « cabane des loups ». Rare témoignage du passage de ces animaux presque disparus (il en resterait au Groenland une petite centaine). Cette jolie cabane érigée pendant l’âge d’or de la trappe par des Norvégiens dans les années 30, a été une fois de plus brillamment rénovée par Nanok en 2002. Lauge Koch, ce géologue danois, qui a baptisé un bon nombre de sites lors de ses multiples expéditions entre 1926 et 1958. À cette époque, il n’a pas été frappé par la présence du loup arctique, mais par l’abondance de petites fleurs… Ainsi on surnomme également cette baie : la baie des fleurs. À juste titre, car à peine avons-nous fait quelques pas que nous découvrons un tapis de bouleaux nains, d’airelles, d’épilobes violettes (fleur nationale !), de cassiopées tétragona, de busseroles…
Après avoir visité cette belle cabane bien agencée, et ornée de traditionnels crânes de boeufs musqués, nous séparons le groupe en deux pour laisser filer les marcheurs vers le lac caché par le relief et laisser les autres photographier tranquillement les lichens, fleurs, pièges à renards… Le retour se fera tardivement en début d’après-midi, après une bonne sortie de 3 à 4 heures.
Le soleil est toujours là, mais le vent s’est levé, l’Explorer offre un parfait abri et nous poursuivons ainsi au chaud la navigation cinétique vers le bout du fjord : l’Isfjord. Mais avant, nous ferons une halte à Rendalbukta. Cette petite baie abritée sera l’occasion d’approcher à terre et à proximité, des boeufs musqués ! Le commandant nous fera l’honneur de sa présence, nous en apercevons justement un groupe d’une petite dizaine d’individus, dont un petit de l’année, près de la cabane Rendbukshytten. Encore une jolie petite cabane de trappeurs des années 30, bien restaurée par les talents de Nanok en 2010. Une fois débarqués, nous adoptons une approche silencieuse et en « zigzag » pour tenter de les observer et les photographier de plus près.
Que de découvertes aujourd’hui ! On ne manquera pas de fêter cela au bateau par un bel apéritif maison préparé par nos grands amateurs de Gin… Après et pendant le repas, c’est une fois de plus une navigation panoramique jusqu’à la fin de ce long fjord étroit et sinueux peuplé d’icebergs ; le bien nommé Isfjord. Il se termine en beauté par deux glaciers que l’on pourra bien admirer jusqu’à la tombée de la nuit claire, vers 23h, avant de faire demi-tour vers d’autres bras de fjord.
Ce matin, nous avons navigué dans la branche la plus reculée du Fjord Franz Keiser Joseph, puis nous avons changé de cap pour atteindre notre objectif du jour : la visite du Fjord de Kjerulfs. Comme ce fjord n’était pas cartographié, nos guides ont planifié un raid en zodiac pour explorer les 20 km de ce petit joyau paysager.
Nous avons embarqué (avec nos pique-niques) à 10h devant une petite cabane de trappeur, avant d’apercevoir les premières cathédrales de glace du champ d’icebergs du Kjerulfs, provenant des fronts de glace environnants et s’étant coincés dans ce fjord étroit, parsemé de hauts fonds.
Les flancs du fjord sont constitués d’une alternance de pierriers et de deltas alluvionnaires, d’abord en pente douce, puis devenant plus escarpés vers les sommets. Les pierriers sont parsemés de magnifiques tapis colorés de camarines noires, de saules, de bouleaux et de myrtilles. Toute la palette automnale est magnifiée : ocres, oranges, jaunes, rouges, ce qui nous a émerveillés.
Sur la toundra, nous avons rapidement repéré les nombreux « gros noirs » (comme les appellent les Inuits) : les bœufs musqués, que nous avons appris à bien identifier de loin au cours des deux derniers jours. Tels de gros rochers sombres et mobiles, les Ovibos ratisent la pente, telles des tondeuses géantes d’autrefois.
Plus loin, ce sont quatre pierres blanches qui courent sur les pentes, attirant notre attention. En réalité, il s’agit de quatre lièvres arctiques en robe immaculée, croyant être invisibles dans la toundra multicolore.
Sur la grève, un phoque annelé a attiré notre attention par son comportement étrange : il semblait perdu ou malade, presque échoué sur la plage.
Le temps est passé rapidement ! Nous avons débarqué pour le pique-nique sur une terrasse côtière, peu de temps surveillée par un bœuf musqué. La température était très douce, et nous avons pleinement profité des délicieuses préparations de Nathalie et Marie. Quel bonheur !
Nous avons remarqué qu’un groupe est parti en direction d’un phoque barbu, habilement perché sur un iceberg. L’approche lente de Marie a permis une observation rapprochée sans dérangement, et les appareils photo ont crépité.
Le deuxième groupe a continué à l’intérieur du fjord, puis s’est arrêté pour observer quatre Ovibos placides et coopératifs dans les hauteurs, à une distance suffisante pour prendre des photos.
Le plan d’eau était si calme que nous avons pu profiter du paysage reflété en miroir. Il était déjà 16 heures, et nous avions atteint le fond du fjord : il était temps de faire le plein des zodiacs pour le retour. Nous sommes passés observer le phoque, toujours aussi calme et posé sur sa plage de glace.
Nous sommes revenus au bateau à 17h30. Un groupe a poursuivi l’exploration en visitant la petite cabane de trappeur, puis il était temps de passer à l’apéritif proposé par Henri. Après le dîner, Nathalie a continué son abécédaire, mais ce soir, nous n’avons abordé que la lettre « S » car le grand air a laissé des traces, et il était temps de se reposer en rêvant des paysages incroyables de cette très belle journée.
L’Explorer a navigué toute la nuit, et nous ouvrons l’œil dans l’Alpine Fjord, élégant écrin hérissé de sommets alpins. Devant nous, les deux glaciers Gully et Selstrøms se télescopent, séparés par une fine moraine.
Première sortie de la journée. Rémi et Marie louvoient à travers le brash et nous proposent une leçon de glaciologie à ciel ouvert. La visibilité est bonne, et il est facile de réaliser combien les pentes importantes des Alpes de Stauning permettent au glacier d’exercer une poussée sur le front de glace. Séracs et blocs de toutes tailles s’entrechoquent. Le front semble toujours actif, comme l’indique sa couleur bleue translucide. De part et d’autre, les moraines sont également bien visibles. La montagne est complètement abrasée, les roches sont broyées en une fine terre brune par le frottement de la glace. Ça et là, des blocs erratiques parsèment le glacier ou flottent, insérés dans des blocs de glace devenus translucides.
Marie et Rémi poussent vers ce qui semble être un passage à droite du front. Surprise, ce qui semblait, de loin, être un glacier « mort », se révèle être une superbe lagune dans laquelle se déverse un front de glace ciselé, à l’ombre de King Tind (2377 m) et des pics Magdelene (2386 m). Un autre glacier se dévoile également plus loin, qui se déverse probablement dans un lac, lui, entièrement fermé par une bande de terre et de sable. Nous débarquons quelques instants sur la plage de sable fin, avant de devoir laisser notre magnifique lagune secrète. Le chef nous attend sur l’Explorer pour un barbecue.
La navigation reprend, nous remontons l’Alpine Fjord pour rejoindre le cap de Skipperdal. Les monts Berzelius déroulent devant nous leurs strates plissées de roches, mille-feuille de rouges, ocre, gris, noir. Nous mettons les zodiacs à l’eau pour explorer l’autre rive du fjord. Un véritable tableau minéral s’étale sous nos yeux : Empilement de sédiments malmenés par les mouvements tectoniques, les roches y forment des strates, tantôt horizontales, tantôt verticales, et parfois même des volutes, incrustées de quartzites. Nous sommes dans ce qui est connu par les géologues comme le « Supergroupe de la baie d’Éléonore », des sédiments de schistes et dolomites déposés il y a environ 950 à 600 millions d’années. À nouveau, les roches sont rouges, ocres, vertes, noires et se reflètent sur les eaux claires du fjord.
Un groupe suit Marie pour une randonnée plutôt sportive, qui les mène vers un petit lac entouré de véritables forêts de bouleaux et de saules de quelques centimètres, aux couleurs automnales. Nous observons également quelques épilobes. Deux bœufs musqués nous observent de loin, avant de s’éloigner. Un autre groupe, moins tenté par la randonnée, reste observer ces magnifiques roches, ainsi que l’épais tapis de toundra riche en végétation avec Rémi avant de rejoindre le bateau.
Ce soir, pas le temps d’organiser le désormais traditionnel apéritif supervisé par Henri et Philippe ! Une partie de pêche est prévue après le dîner. Les pêcheurs, rentrés bredouilles, arrivent juste à temps pour l’Abécédaire. Ce soir, Nathalie déroule les T, des Tabous aux Tupilak, en passant par l’épopée des trappeurs.
L’Explorer est reparti, empruntant à nouveau le fjord du Roi Oscar, l’un des plus importants avec ses vingt kilomètres de large.
Ce matin, nous sortons tôt en zodiac dans la petite baie de Menander, située dans le fjord du Roi Oscar (en hommage au roi Oscar II de Suède en 1899). C’est l’un des fjords les plus larges de l’Est du Groenland. Entouré de sommets enneigés de plus de 1000 mètres, il offre une navigation panoramique idyllique. Nous prenons le temps d’admirer les curieuses petites falaises de schiste et de granit effritées. Elles sont colorées par les lichens et les arbres aux couleurs automnales, ce qui est tout à fait agréable à observer. On imagine qu’en été, elles doivent accueillir de nombreux oiseaux, mais aujourd’hui, il ne reste plus que quelques goélands et des bruants.
Afin de changer de point de vue et prendre un peu de hauteur pour admirer cet immense fjord sculpté par la succession des ères glaciaires du Quaternaire, il y a 2 millions d’années. Nous trouvons une petite crique accueillante pour y jeter l’ancre ; puis nous séparons le groupe pour entamer une petite exploration sur ces grandes dalles de granite qui dominent les falaises. Lors de cette divagation minérale, nous tombons une fois de plus sur des pièges à renards. Ces petits canidés ont été massacrés sans relâche entre 1908 et 1960 (plus de 13 400 !), essentiellement par des trappeurs norvégiens fuyant la pauvreté de la Norvège et essayant de faire fortune pendant une à deux années de trappe hivernale au Groenland. Heureusement, la mode de l’écharpe en renard est passée, et les Norvégiens ont fini par faire fortune chez eux, grâce au pétrole et au gaz offshore. Pour autant, nous n’avons pas encore aperçu le moindre museau de goupil. En revanche, il y a toujours un corbeau dans les parages pour surveiller nos divagations au milieu des arbres millénaires rampants, des myrtilles, des mousses, des lichens… et autres habitants de la toundra.
Deux oies à becs courts en retard sur leur migration nous survolent en criant ! Françoise les immortalise grâce à son reflex photographique.
Nous revenons à bord un peu avant midi, car il nous faudra 5 heures de navigation pour atteindre notre prochaine destination.
Nous avons de quoi nous occuper cette après-midi grâce au beau panorama du fjord Oscar et ses icebergs errants. Mais aussi grâce à Rémi qui donnera une belle conférence sur la cartographie du Groenland et à Nathalie qui fera son Abécédaire groenlandais.
En chemin, on observe les bâtiments de Mestersvig. Cette urbanisation surgie de nulle part a d’abord été une aire de trappeurs de renards, puis entre 1956 et 1962 une exploitation minière (plomb et zinc à Blyklippen). C’est la raison pour laquelle un petit port (Nyhavn) et surtout une piste d’atterrissage ont été construits. Entre 1954 et 1985, près de 200 expéditions scientifiques et sportives ont atterri et décollé de là avant que l’on construise le petit aéroport de Constable en 1985. Aujourd’hui, c’est encore à des fins militaires, scientifiques et météorologiques que cette base logistique est utilisée.
La sortie de l’après-midi se déroulera dans un petit fjord caché de la côte nord du fjord du Roi Oscar, à son embouchure, à Dømmeufjord. Nous pénétrons dans cet étroit fjord aux allures de désert, la couleur des parois rocheuses offre un camaïeu de jaune, d’ocre en passant par le marron et le rouge. Le décor est sans comparaison avec ce que nous avons vu auparavant, encore un dépaysement arctique. Le soleil au zénith nous facilite la tâche et c’est avec entrain que nous remettons les zodiacs à l’eau pour aller explorer ce fond de fjord minéral apparemment dénué de vie. Mais comme d’habitude dans l’Arctique, en s’approchant et en prenant le temps, on découvre que la vie est partout : encore des saules, des traces de boeufs musqués, une méduse échouée, mais surtout un adorable spectacle de petits bécasseaux violets et des Sanderling en train de laver leurs plumages dans le lit du ruisseau.
Il y a aussi quelques Tourne-pierre qui retournent méthodiquement les gravillons pour y dénicher leur nourriture.
Après une petite marche vers une ancienne moraine, on reviendra au bateau pour un traditionnel apéritif organisé par nos chers passagers. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises de la journée, car le repas n’avait pas encore commencé que le commandant nous appelle depuis la passerelle, il vient de repérer un ours qui nage !! Nous détournons le navire mais restons à grande distance, pour ne pas perturber cet animal, certes très à l’aise dans l’eau, mais cet effort physique a un coût énergétique important et peut aussi engendrer un stress si on perturbe sa trajectoire et son objectif.
Nous attendons donc et observons ce magnifique ours entre les plats, en espérant qu’il se décide à remonter à terre, mais finalement il préfèrera rester dans l’eau et au vu de la route qu’il nous reste à parcourir pour atteindre Ittoqqoortmiit, nous devons repartir. Nathalie terminera son abécédaire avec les lettres U, comme Ulu et V comme Viking, Rémi en profitera pour intervenir sur ce sujet qu’il affectionne. Un magnifique coucher de soleil clôturera en beauté cette journée.
Ce matin, nous nous réveillons avec un magnifique lever de soleil sur le sud-est des Alpes de Liverpool et passons les caps Swaison et Tobin, qui marquent l’entrée du plus grand système de fjords au monde : le Scoresby Sund. Nous rejoignons la baie donnant sur le village d’Ittoqqortoormiit et ses petites maisons colorées si caractéristiques du Groenland.
Un iceberg géant doté d’une arche immense et d’un piton garde les lieux. Pendant qu’un bateau de croisière termine sa visite, Rémi anime une conférence sur les Vikings, avec une introduction en vieux norrois, mais heureusement poursuivie en français.
Après le déjeuner, nous débarquons « en ville » sous un soleil radieux, une température très douce et une mer calme. Après une balade à la découverte des différents points clés d’Ittoqqortoormiit, nous visitons la petite église, discrète à l’extérieur mais très colorée à l’intérieur, rappelant la coque renversée d’un bateau. Nous visitons également le petit musée et ses archives photographiques, sa collection de kamiks, kayaks, anoraks, ulus et autres artefacts inuits, trappeurs et baleiniers. La boutique de l’office de tourisme Nanu Travel nous est ouverte, et Rémi en profite pour compléter sa collection de livres.
Puis, après une courte navigation, nous rejoignons le Kap Tobin tout proche pour un débarquement insolite et hors du temps dans cette station météo abandonnée, servant occasionnellement de station de traitement des produits de la chasse, et malheureusement couverte de détritus. Des peaux d’ours impressionnantes sont soigneusement tendues sur des échafaudages de bois pour sécher : nous pouvons voir de près les griffes acérées de l’animal. Pendant ce temps, certains profitent du jacuzzi et du sauna.
De retour au bateau, il est temps de passer aux choses sérieuses : le cocktail d’au revoir où nous convions l’équipage. Le repas copieux et délicieux est suivi par un briefing hilarant sur le programme en arborescence du lendemain : bagages, navettes en zodiac, aéroport. Tant d’interrogations… « Imaqa, » comme on dit au Groenland !
Puis, Marie présente la carte interactive du trajet réalisé lors de notre expédition. C’est ensuite Nathalie qui anime un quiz sur le Groenland : la concurrence est rude entre les équipes formées pour l’occasion ! Nous terminons la soirée par le diaporama photo magnifique concocté par Marie pour revivre les temps forts de cette incroyable aventure.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Sabba et Manou vous nous manquez
On vous aime
Coucou les aventuriers papi Ricou et Mana! Un immense bisou d’Elo et Mamita. Nous lisons avec intérêt les aventures de votre première journée! Profitez! Bisous bisous
Sabba et manouuuuuu
On veut des photos!!!!!
On vous aimeee
Éden baby vivi yoyo et neho
❤️❤️❤️❤️❤️
Coucou ma Kam,
Trop content de pouvoir suivre tes aventures et de lire que tu vis et vois des choses magnifiques.
Je pense fort à toi.
Gros bisous à toi et à Jacques, profitez à fond !!
Nous vous suivons de très près
Prenez Plein de photos
Profitez bien
Profitez bien, on pense à vous très fort.
On a hâte de voir vos photos.
Ellie, Lonia et Nicolas.
Bonjour les cocos ! Je suis votre aventure dans la banquise. Bonne continuation et me réjouis pour la suite du voyage !
Coucou oublié de signer : mi 💕
Coucou papy et mana ! On vous souhaite un bel anniversaire de mariage avec un petit jour de retard ! Nathalie (pas la directrice de croisière 😉 ) veut savoir si vous vous amusez bien ? « Papy Ricou il est le foufou et mana elle est la fofolle. Alors vous devez bien rigoler ». Morgane vous offre un gros (elle a bien précisé GROS) kk…! Alexandre gazouille et vous fait des papouilles. Lilinette veut savoir si vous voyez des phoques et des baleines. « Et après-demain je vais à l’école et j’apprendrai à compter jusqu’à 1000. Allez, bisous bisous. » Et papy Pat et mamie Estelle vous embrassent. Profitez bien ! Mille milliard de mille bisous !
Françoise, je suis jalouse du chocolat chaud sur la plaque de glace… Meilleures salutations de la terre ferme, également à Marie. Merci de transmettre et tout bon voyage à vous ! Eva
Sabba et Manou nous n’avons plus de nouvelles depuis jeudi!
On espère que vous allez bien et que vous profitez.
Chez nous tt vas bien, nehoray est bien au gan en adaptation et les 3 garçons font les essais à Hapoel cette semaine!!
Vous nous manquez troppppp
On vous aime
Salut Manou et Saba,
Votre voyage semble rempli d’aventures et de découvertes! Profitez bien.
Anne
C’est la rentrée !! Tout le monde a repris (sauf moi Hahaa) ou commencé (Morgane) ! On va avoir une semaine bien chaude encore ! Et la magnifique nouvelle du jour : je suis marraine de la petite Eva, la fille de Jess !
Gros gros bisous à tous les deux
Hello sabba et Manou
Nous avons bien lu vos dernières aventures, david en a eu le vertiges😂😂
Après avoir fait des recherches sur les houles…
Vous nous manquez bcp bcp et moi g hâtes de retrouver nos appels matinals.
Les enfants vont bien, chez nous en ce moment tout tourne autour d’Hapoel!!!
On vous aime
Coucou Yaba et Inge
Que d’aventures et découvertes !
Toute la famille me demande de vos nouvelles ainsi que les Ardéchois dur dur de ne pas pouvoir se parler …
Je me réjouis de voir vos photos et d’entendre me raconter vos souvenirs
Bizz de nous tous
Hello !! Alors, finalement, vous avez vu un(e) ours(e)…vous en doutiez… c’est la fête !! on aimerait être à vos côtés…mais on vous suit de près grâce à ce carnet de voyage.
Bonne continuation
Denise & Michel
L’émotion est un voyage, une porte par où l’on sort de la réalité pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble être juste : un rêve éveillé …
Un grand merci à Marie d’avoir contribué à cette révélation de toute une vie qu’est l’arctique, ses partages de connaissances intarissables m’ont émues. Un vrai petit ange! Merci du fond du cœur de nous avoir amené vers des contrées et des interactions animalières dépassant tout entendement. Une pensée pour Francoise, une si belle personne: que tu me manques, tu restera dans mon cœur, je te dis à très bientôt.
Profitez de ce merveilleux itinéraire.
Merci pour ces partages
On est contentes d’avoir de si bonnes nouvelles , et on sent que le voyage est extraordinaire et que vous devez en profiter. L’histoire des fleurs rappelle à mamie son voyage dans les fjords : la neige en mai et pouf, les fleurs qui arrivent dans la foulée. On vous embrasse et on attend la suite avec impatience !
Hellooo ma Kam,
Toujours aussi fan de suivre tes aventures plutôt mouvementés 😅 !
Tout va très bien ici pour tout le monde.
Hâte de te retrouver
Gros bisous
Coucou Nicole et Inge. Quel voyage ! Alain demande si vous ramenez des glaçons pour le pastaga . Bisous et A bientôt
Saba et Manou,
ça fait 2 jours que je vais à la crèche. C’est sympa mais je préfère être à la maison et au parc avec Irish.
Depuis quelques jours je tape des mains et je rampe. Vers l’avant maintenant.
Je dis aussi des petits mots et je fais des bisous.
Vous verrez les vidéos dès que vous aurez récupéré du réseau.
Je vous attends.
Et soyez prêts, il y a un gros programme pour mon anniversaire.
Tu les auras vu tes bœufs
musqués !!
Profite bien
Marc et Catherine
Coucou l’équipage !
Les dernières nouvelles remontent à jeudi ! On espère que tout va bien et que vous êtes en route et déjà arrivé au Spitzberg. Ce beau voyage est déjà terminé, Ricou et Cricri on se dit à mercredi !!!!
bonjour maman
passe de bonnes vacances
gros bisous
nini