Mars 2014

Le guide et chef d’expédition

Marianne Duruel

Coordination et Photographie

Journal de bord

Jour 1

Du 5 au 9 Mars 2014

5 mars 2014

Après un voyage parfaitement synchronisé, tout le groupe s’est retrouvé pour une arrivée très à l’heure à Entebbe : « Bienvenue en Ouganda ! ».

Nos 3 chauffeurs nous accueillent, tout sourire, nous sommes bien en Ouganda. Après une nuit bien méritée, nous nous réveillons face au lever du soleil sur le lac Victoria. Aujourd’hui, route vers le parc national de Murchinson Falls et notre premier safari…

6 mars 2014

Après une sortie « épique » de la conurbation de Kampala, l’agitation a fait place au calme de l’opulente campagne ougandaise. Les paysages, d’abord d’un vert intense, aux couleurs des arbres fruitiers ont fait place à des tons « arides ». Le bétail s’est mis à prendre de plus en plus de place dans les activités agricoles avec des cultures de manioc et autres… Les villages faisant la part belle aux maisons « classiques » en briques ont peu à peu été remplacés par de très traditionnelles cases rondes aux toits de chaume. Puis, ce fut notre premier contact avec le mythique Nil Victoria, le premier éléphant… Les perspectives sont devenues de plus en plus sauvages, palmiers et acacias se sont multipliés… Nous sommes rentrés dans le parc national de « Murchinson Falls » à l’heure magique pour le photographe, celle qui se conjugue en symphonie dorée… Et ils étaient tous là : les cobs ougandais, oribis, bubales, éléphants… vols de cigognes d’Abdim, couple de grues couronnées, calaos d’Abyssinie… Beau début !…

7 mars 2014

Sur le Nil Victoria…

Aujourd’hui, navigation sur le Nil Victoria (entre le lac Victoria et le lac Albert), nous suivons « les pas » de Baker, l’explorateur britannique parti rejoindre Speke et Grant dans leur quête des sources du Nil… Il ne fit pas la découverte des sources, mais voulut remonter le cours du Nil du Lac Albert vers le lac Victoria. Ce faisant, il s’est trouvé face à un obstacle spectaculaire qu’il baptisa du nom de son « sponsor », à la tête de la société géographique britannique, qui l’avait envoyé explorer ces contrées lointaines… Les Murchinson Falls pouvaient être cartographiées… À ce niveau de son cours, le Nil plonge dans une gorge étroite (6m de largeur) d’une hauteur de 43 m dans un bruit de tonnerre…

Quant à nous, nous passons toute notre matinée sur un Nil paisible, comme calmé par son « coup de force »… Encadré par une épaisse forêt-galerie, il nous dévoile, dans un cadre somptueux, une nature africaine où la vie s’épanouit à tous les niveaux. Il y a des moments où l’on ne sait même plus où regarder tant les actions sont multiples… Les hippopotames sont légions, avec un comportement très différent de ceux du fleuve Chobé, les familles d’éléphants aussi d’ailleurs… Nous observons les interactions diverses : crocodiles du Nil, varans du Nil, Cobs Defassa, colobe noir et blanc… becs en ciseaux, multes échassiers, anhingas, canards armés… Et les chutes !…

Quels beaux moments partagés !…

8 mars 2014

Ce matin, le parcours entre Hoima et Fort-Portal traverse des secteurs agricoles en pleine activités. Le « spectacle » est permanent : les vélos croulent sous les régimes de bananes, servent au transport improbable de planches, bancs… Les femmes portent de multiples marchandises sur leur tête, les hommes s’activent à grands coups de houe à extraire les souches des terrains… C’est l’effervescence partout… Sur la piste, nous croisons le bétail partant aux champs. La canne à sucre de la veille a fait place au manioc, à des arbres fruitiers variés… Et bientôt, des plantations de thé « cascadent » sur les collines, tandis que la piste rouge dévale d’une colline à l’autre… Plus de cases rondes, l’architecture est devenue moins « exotique ». Les maisons sont en rectangle, en terre crue ou en brique. Leur fabrication n’a plus de secret pour nous… Après avoir été façonnées, les briques sont méthodiquement agencées pour la cuisson… Régulièrement, nous passons ces grands « fours » fumant. Besogneuse campagne ougandaise, ce qui est bien normal dans un pays où 80 % de la population vit de l’agriculture…

9 mars 2014

Depuis hier soir, c’est l’impatience, demain nous avons rendez-vous avec nos cousins poilus… La météo est propice et nous, équipés en conséquence, sommes parés pour pouvoir nous enfoncer dans les grandes « cathédrales » vertes dans lesquelles ils vivent. Après un petit « briefing », nous partons par groupes de 5 encadrés par 2 rangers spécialistes de ces familles de chimpanzés du parc national de kibale. Très rapidement de grands cris bien reconnaissables retentissent… Nous pressons le pas… Dans un grand ficus, ils sont là, à se gaver de figues avec enthousiasme… Les appareils photos crépitent avec non moins d’enthousiasme… pourtant, les photographes transpirent, il y a beaucoup de mouvements et les nuques sont mises à rude épreuve… Puis, d’autres cris nous font reprendre notre progression : une belle famille de femelles, jeunes et un petit de 2 ans curieux et joueur… Et puis, en l’absence du mâle dominant, des hurlements éclatent soudain, les branches s’agitent furieusement tandis que des courses folles animent la canopée… Le temps semble court quand le spectacle est permanent et il faut repartir, mais non sans avoir rendu visite au mâle dominant qui nous gratifie d’une belle proximité. Une matinée que nous ne sommes pas prêt d’oublier…

Voir la suite de la croisière
Fermer

Pour une meilleure expérience, nous vous conseillons de tourner votre tablette en paysage