Mai 2018

Le guide et chef d’expédition

Bruno Guégan

Grand Nord

Journal de bord

Jour 1

Du 22 au 27 Mai 2018

Mardi 22 mai

Jour de tempête en Islande, nous avons pu admirer la dextérité de notre pilote qui a posé son appareil comme une feuille alors que le vent soufflait en rafale et que d’énormes vagues déferlaient sur la côte. Ce vent bloquait les soutes et nous avons dû attendre plus d’une heure que ceux-ci arrivent… Petit aléa du voyageur ! Les cent mètres qui séparaient l’aéroport du bus nous ont permis d’apprécier ce temps islandais dans un air vivifiant. Le diner, dans le port, compensa chaudement cet accueil un peu réfrigérant.

Mercredi 23 mai

Ce matin, un petit tour dans Reykjavik et nous nous dirigeons plein Est, en traversant les quelques zones de cultures sous serres de l’Islande, longeant des prés parcourus par les fameux chevaux Islandais, et où de nombreux cygnes sauvages paradent pour choisir leurs compagnes. C’est vers 11h que nous arrivons aux cascades majestueuses de Gulfoss. Promenade sous les embruns, avec en arrière-plan un majestueux glacier. Puis route vers Geysir, pour un copieux lunch buffet et bien entendu, l’inévitable cérémonial de la photo du Geyser, où le jeu est de coincer la fameuse bulle bleue.
Nous quittons Geysir pour le parc naturel de Thinvellir, où se rassemblaient les Vikings, considéré comme l’un des premiers parlements en Europe. L’occasion de raconter l’histoire islandaise des Vikings et de leur établissement. Le long du lac de Thingvatn, nous observons des plongeons catmarin, des morillons et des oies cendrées, et deux barges à queue noire se laissent observer avec une grande complaisance à moins de 10 mètres de nous. Après une promenade d’une heure à travers ces étonnants paysages, ponctués par les cris des oies cendrées, des courlis et des pluviers. Nous reprenons la route pour rejoindre le Hvalfordur, tristement nommé : fjord des baleines, alors qu’il ne voit que des baleines mortes qui vont à l’équarrissage dans une usine au fond du fjord. Usine que nous apercevrons un peu plus tard le long de la route. Ce fjord est aussi connu pour le rôle important qu’il a joué pendant la Deuxième Guerre mondiale, ici étaient stockées les réserves de matériel à destination de la Russie pour soutenir leur combat contre les nazis. Arrivée à l’hôtel et visite pédestre des environs, une belle vasière nous permet d’observer : chevalier gambette, bécasseau maubèche, grand gravelot, barge à queue noire, Eider à duvet… de quoi rêver toute la nuit  !

Jeudi 24 mai

La tempête a nettoyé le ciel et le volcan de Snaefellsnes est complètement dégagé. Il nous montre une belle calotte blanche qui tranche avec le bleu clair du ciel. Nous arrêtons à un endroit connu des seuls initiés (permettez que l’on tienne le lieu secret afin d’éviter la horde des barbares touristevores), pour voir une colonie d’une vingtaine de phoques. Ceux-ci méditent, allongés sur de gros rochers, et semblent regarder ces drôles de mammifères sur deux pattes, engoncés dans de drôles de peaux, avec un air un peu moqueur. C’est aussi l’occasion, de présenter quelques oiseaux du bord de mer : huitriers pies, bécasseaux maubèche et variable, labbe parasite, tourne-pierre, gravelot… et les parades des eiders à duvet. Nous reprenons notre route et atteignons rapidement Arnastapi, nouvelle promenade de presque deux heures au-dessus de magnifiques falaises en orgues basaltiques, agrémentées de nombreux nids de fulmars et mouettes tridactyles. Le soleil nous accompagne et heureusement, un vent frais nous sauve de la canicule. Le Snaefellsnes borde notre chemin, ce fameux volcan du voyage au centre de la terre de Jules Verne est d’une grande majesté, et il est très rare de le voir ainsi sans son habituel nuage de sommet. Après une bonne soupe bien méritée, nous reprenons notre périple. Nous prenons une petite route jusqu’au phare de la pointe extrême de la péninsule, l’occasion pour notre chauffeur de montrer sa grande dextérité sur une piste étroite et chaotique ce qui lui valut une ovation générale, une vraie piste Islandaise ! Au phare nous attendent à nouveau de grandes quantités d’oiseaux, fulmar, mouettes, guillemots ,pingouins Torda, fou de Bassan. Il est l’heure de faire route vers notre hôtel situé sur la côte sud de la péninsule, juste quelques arrêts, là pour observer de nouveaux oiseaux dont le célèbre phalarope à bec étroit, et ici pour admirer un livre ouvert de géologie que constitue le mont KirKufjel. À notre hôtel, des chevaux islandais nous attendent pour le plus grand plaisir des photographes. Une balade après le diner au son des bécassines des marais, des pluviers, des barges à queue noire, accompagnés par le chant des signes, terminera cette journée…

Vendredi 25 mai

Aujourd’hui, journée de transfert de l’ouest vers l’Est et c’est d’abord le franchissement par une jolie piste de la péninsule de Snafellsnes, puis la piste le long du Breidafjord, encombré de milliers d’îles qui permirent à Éric Le rouge de construire clandestinement son landskip après avoir été banni de l’Islande. Il put aller, ainsi, s’installer au Groenland. Dans le fond du fjord, nous passons la vallée de la maison d’Éric le Rouge. Une piste à travers la montagne, bordée de moutons et de cygnes nous permet de rejoindre le Hrutafjord, célèbre pour ses anciennes conserveries de pêche. Déjeuner dans le joli port de Hvammastangi, capitale du phoque islandais, et à nouveau route sur la grande nationale 1. Nous atteignons le hameau de Glaumbaer où nous visitons un écomusée installé dans une des rares fermes conservée en l’état et qui fonctionnait encore en 1947. Nous reprenons la nationale pour franchir un dernier col de 480m, entouré de montagnes magnifiées par les neiges récentes. Petite halte à Akureiri, la capitale du nord, et nous arrivons à notre hôtel le long du fjord. Longue journée de transition vers l’Est, 100 km de piste heureusement en bon état, et 250km de route, bordée de paysages grandioses, accompagnés par les quatre saisons dans la journée.

Samedi 26 mai

Nous partons pour une longue journée nature, d’abord un bel arrêt à Godafoss, la chute des Dieux. Puis, c’est le début d’une véritable initiation à l’ornithologie sur la Laxa, rivière déversoir du lac de Myvatn, le bien nommé lac des mouches. Arlequin plongeur, garrot d’Islande, harelde Boréal, phalarope à bec étroit… De quoi faire pâlir l’ornithologue le plus averti. Nous ferons un agréable repas dans une auberge typique où nous côtoyons les vaches ! Enfin, nous commençons la découverte des spécificités géologiques locales, les falaises ruiniformes noires de Dummibogir, une longue promenade d’une heure sur le volcan Kviti dont le cratère est exceptionnellement gelé et ses coulées de lave encore chaudes, ainsi que les solfatares de Narmafjall. Le bain chaud est bien mérité pour 6 de nos vaillants aventuriers, alors que les autres révisent leur ornithologie le long du lac, avec en prime les parades d’un beau plongeon Imbrin, accompagné par le chevrotement des bécassines des marais.
Ce soir, buffet à volonté et promenade sur les pseudo cratères du sud du lac, avant un bon repos bien mérité (et même un peu attendu) dans un hôtel avec vue sur le lac. Les plus courageux cherchent le hibou des marais, lieu de résidence de cet oiseau en Islande, la consigne est de revenir avant la nuit (c’est-à-dire fin août…).

Dimanche 27 mai

Après une bonne nuit, bercés par les seuls chants des oiseaux, nous faisons route vers Dettifoss, la plus puissante cascade d’Europe que nous atteignons après une petite promenade pédestre, le temps d’admirer ce spectacle aqua-terrestre, puis nous traversons une partie de l’immense désert de cendres, pour rejoindre Husavik (la baie de la maison) où nous attend notre petit bateau de pêche en bois pour 3 heures de whales watching. Nous allons rejoindre la zone propice aux activités des baleines. Ce sont une mère et son petit qui fait déjà plusieurs tonnes, qui font le spectacle en se laissant approcher à quelques mètres, permettant ainsi d’apercevoir leurs grandes nageoires blanches latérales avant de surgir et « rugir » dans un même souffle, quelques respirations et une plongée, puis retour vers le bateau. Après être restés un long moment en leur présence, nous pouvons aussi admirer macareux, fulmars, guillemots à miroir et bien entendu les éternels goélands. Trois heures de bateau qui passeront vite et il est déjà temps de regagner notre hôtel situé au milieu des marais. C’est une ancienne école transformée en hôtel, le confort sans le luxe, mais le reflet d’une vie d’Islandais, notre guide nous donne la permission de minuit avec l’air un peu narquois…

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Petites pensées pour les croisiéristes et l'équipage !

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Messages

  • Babeth et Vincent MASSINI GATIER

    Bonjour,

    Serait-il possible de passer le bonjour à Viviane et Dominique qui font actuellement le circuit en Islande. Nous étions ensemble pour la Croisière Groenland en Septembre dernier et avons un souvenir particuliers pour l’Islande.
    Viviane, Dominique nous vous envions, profitez un maximum des paysages somptueux que nous offre cette magnifique Islande…et embrassez bien les macareux moines pour nous…juste un bec ?

    A tout bientôt
    Babeth et Vincent….les annéciens

    • Réponse de Grands Espaces

      Bonjour à vous,
      les salutations ont été transmises !

  • Michèle et Hugues BAUDVIN

    Avant le départ, nous avions retenu le mot clé = « flexibilité », à appliquer à la météo et aux Islandais. A l »exception près (porte de la soute bloquée par une mini tempête à notre arrivée pendant une heure), ce sont les conditions météo et les Islandais qui se sont adaptés à notre flexibilité.
    Un voyage « inoubliable », qualificatif maintes fois entendu.
    La météo était de la partie : deux ou trois demi-journées avec léger crachin, mais pas de quoi être mouillé. Volcans et glaciers vus sous un grand soleil.
    Les paysages étaient au rendez-vous : originaux, impressionnants et bien choisis par notre guide.
    L’hébergement et les repas étaient de haute tenue. Même si l’on n’entreprend pas ce genre de voyage avec ces objectifs, cela entretenait la bonne humeur.
    Les Islandais ont donné des leçons de simplicité, de bonheur, de gentillesse, de gaité.
    Les oiseaux (pour les ornithologues, anciens, débutants et photographes ont mis beaucoup de bonne volonté en se laissant approcher à quelques mètres.
    L’ambiance du groupe, partie de l’humour et de a convivialité, s’est transformée peu à peu en amitiés.
    Le guide, enfin, a été de tous les sommets grâce à sa connaissance parfaite du pays. Un grand merci à Bruno.

  • Claudine MARECHAL-ABRAM

    Bonjour, Christian et moi tenons à faire part de notre immense satisfaction quant à ce voyage :petit groupe convivial, bus confortable conduit par une jeune Islandaise chevronnée et très aimable, programme savamment dosé entre circuits en bus, visites organisées et marches (voire grimpettes!). Nos hôtels étaient confortables et le plus souvent isolés en pleine nature, et les petits restaurants pittoresques nous ont surpris par la qualité et la générosité de leurs repas.
    Bruno nous a conduits de découvertes en émerveillements, en des lieux parfois inconnus des tour-opérateurs, en partageant sa profonde connaissance de l’Islande et de ses habitants (humains et ailés…) dans un climat détendu et amical. Nous lui sommes très reconnaissants!

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